En los EE.UU., el arte de rescate de pobres
Imposible, casi, vivir en los EE.UU. sin un préstamo. Dadas las dificultades de sus clientes para pagar, los bancos aumentan las penas ... y los beneficios. Sin embargo, en algunos barrios pobres, se niegan a abrir sucursales. El pueblo debe entonces recurrir a los puestos de "prestamistas depredadores".
Maxime Robin, septiembre 2015
PANORAMA
En el mostrador de un cambiador de cheques, a lo largo de Broadway, una calle de Brooklyn central oscurecido por la vía del metro aéreo de Nueva York, Carlos Rivera solicita una estancia. "No tengo los 10 pesos" ("No tengo los $ 10"), dice al empleado detrás del vidrio. En Brooklyn, estas tiendas están en todas partes: en las Páginas Amarillas identifican 268. Son reconocibles por sus fachadas de colores y decrépita, sus luces de neón, el signo del dólar y la palabra "efectivo" en las ventanas. Además de las transferencias de efectivo, se aseguran el cobro de cheques a nombre de personas que no tienen una cuenta bancaria: la cantidad se convierte a cobrar una comisión (en torno al 2% a $ 100, más gastos diversos). También ofrecen préstamos a muy corto plazo a muy altas tasas de interés.
A nivel nacional, estos miles de puestos forman una poderosa industria financiera, multiforme, designado por los prestamistas depredadores término genérico, o "prestamistas depredadores". Un apodo debido a un modelo de negocio agresivo: nunca deja un prestatario que suele pagar la deuda contraída durante un primer préstamo por sacar uno nuevo.
Cientos de desiertos bancarios
A pesar de su gran éxito, estos prestamistas sin escrúpulos no tienen buena prensa en el país. Unidos están tratando de alguna manera de frenar sus actividades. El producto más devastador financiera que está prohibido en Nueva York, pero legal en California: el préstamo de día de pago, o "pago de préstamos" o un préstamo de ultra corto plazo (quince días como máximo) que reembolsa el día de su sueldo con gran interés. Un cliente puede obtener un préstamo para pagar $ 300 $ 346 el día que toca su sueldo.
Esta industria, que no existía hace veinte años, el año pasado generó $ 46 mil millones de ganancias. Ahora hay los Estados Unidos más "prestamistas rapaces" que McDonalds y Starbucks combinado. El Centro de Finanzas responsables (Center for Responsible (...)
Retour de l’usure dans une société gangrenée par le crédit
Aux Etats-Unis, l’art de rançonner les pauvres
Impossible, ou presque, de vivre aux Etats-Unis sans contracter un emprunt. Devant les difficultés de leurs clients à rembourser, les banques augmentent les pénalités et... leurs profits. En revanche, dans certains quartiers défavorisés, elles refusent d’ouvrir des agences. Les habitants doivent alors avoir recours aux échoppes de « prêteurs rapaces ».
par Maxime Robin, septembre 2015
Au comptoir d’un check casher, le long de Broadway, une artère de Central Brooklyn assombrie par le métro aérien de New York, M. Carlos Rivera demande un sursis. « No tengo los 10 pesos » (« Je n’ai pas les 10 dollars »), lance-t-il à l’employée derrière la vitre. A Brooklyn, ces boutiques sont omniprésentes : les Pages jaunes en recensent 268. On les reconnaît à leurs façades colorées et décrépites, à leurs néons, au symbole du dollar et au mot « Cash » sur les vitrines. Outre les transferts d’argent liquide, elles assurent l’encaissement des chèques à l’ordre d’habitants qui n’ont pas de compte en banque : le montant est converti en espèces moyennant une commission (autour de 2 % pour 100 dollars, plus frais divers). Elles proposent aussi des prêts de très court terme à des taux d’intérêt très élevés.
A l’échelle nationale, ces milliers d’échoppes forment une industrie financière puissante, multiforme, désignée par le terme générique depredatory lenders, ou « prêteurs rapaces ». Un surnom dû à un modèle commercial agressif : on ne lâche jamais un emprunteur, qui rembourse souvent une dette contractée lors d’un premier emprunt en en souscrivant un nouveau.
Des centaines de déserts bancaires
Malgré leur succès fulgurant, ces prêteurs sans scrupules n’ont pas bonne presse dans le pays. Les Etats essaient tant bien que mal de brider leurs activités. Le produit financier le plus ravageur est interdit dans celui de New York, mais légal en Californie : c’est le payday loan,ou « prêt sur salaire », soit un emprunt à ultracourt terme (quinze jours au plus) que l’on rembourse le jour de sa paie avec de gros intérêts. Un client peut ainsi obtenir un prêt de 300 dollars qu’il rembourse 346 dollars le jour où il touche son salaire.
Cette industrie, qui n’existait pas il y a vingt ans, a généré l’an dernier 46 milliards de dollars de profit. Il existe désormais aux Etats-Unis plus de «prêteurs rapaces» que de McDonald’s et de Starbucks réunis. Le Centre pour une finance responsable (Center for Responsible (...) Le Monde Diplomatique.
http://www.monde-diplomatique.fr/2015/09/ROBIN/53713
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miércoles, 9 de septiembre de 2015
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