_- Un Podcast lecture d'extraits du plus célèbre recueil de poèmes de Jacques Prévert, Paroles. Amours, révolte, pacifisme, enfance ou anticléricalisme, voici les thèmes favoris de cet auteur prolixe
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lunes, 15 de diciembre de 2025
jueves, 9 de octubre de 2025
« Barbara » Jacques Prévert, Paroles, 1946
Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là
Et tu marchais souriante
Épanouie ravie ruisselante
Sous la pluie
Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest
Et je t'ai croisée rue de Siam
Tu souriais
Et moi je souriais de même
Rappelle-toi Barbara
Toi que je ne connaissais pas
Toi qui ne me connaissais pas
Rappelle-toi
Rappelle-toi quand même ce jour-là
N'oublie pas
Un homme sous un porche s'abritait
Et il a crié ton nom
Barbara
Et tu as couru vers lui sous la pluie
Ruisselante ravie épanouie
Et tu t'es jetée dans ses bras
Rappelle-toi cela Barbara
Et ne m'en veux pas si je te tutoie
Je dis tu à tous ceux que j'aime
Même si je ne les ai vus qu'une seule fois
Je dis tu à tous ceux qui s'aiment
Même si je ne les connais pas
Rappelle-toi Barbara
N'oublie pas
Cette pluie sage et heureuse
Sur ton visage heureux
Sur cette ville heureuse
Cette pluie sur la mer
Sur l'arsenal
Sur le bateau d'Ouessant
Oh Barbara
Quelle connerie la guerre
Qu'es-tu devenue maintenant
Sous cette pluie de fer
De feu d'acier de sang
Et celui qui te serrait dans ses bras
Amoureusement
Est-il mort disparu ou bien encore vivant
Oh Barbara
Il pleut sans cesse sur Brest
Comme il pleuvait avant
Mais ce n'est plus pareil et tout est abimé
C'est une pluie de deuil terrible et désolée
Ce n'est même plus l'orage
De fer d'acier de sang
Tout simplement des nuages
Qui crèvent comme des chiens
Des chiens qui disparaissent
Au fil de l'eau sur Brest
Et vont pourrir au loin
Au loin très loin de Brest
Dont il ne reste rien.
Traducción
Recuerda Barbara
Llovia sin parar en Brest ese día
Y caminabas sonriendo
Floreciendo, encantada, goteando
Bajo la lluvia
Recuerda Barbara
Llovia sin parar en Brest
Y me crucé contigo en la rue de Siam
Sonreías
Y yo también sonreí
Recuerda Barbara
A ti, a quien no conocía
A ti, que no me conocías
Recuerda
Recuerda ese día de todos modos
No lo olvides
Un hombre se refugiaba bajo un porche
Y gritó tu nombre
Bárbara
Y corriste hacia él bajo la lluvia
Goteando, encantada, goteando
Y te arrojaste a sus brazos
Recuérdalo, Barbara
Y no te enfades conmigo si te tuteo
yo tuteo a todos los que quiero
Aunque solo los haya visto una vez
Tuteo a todos los que se quieren
Aunque no los conozca
Acuerdate Barbara
No lo olvides
Esta lluvia sabia y feliz
En tu rostro feliz
En esta ciudad feliz
Esta lluvia sobre el mar
Sobre el arsenal
Sobre el barco de Ouessant
Oh, Bárbara
Qué absurdo (cabronada) es la guerra
¿En qué te has convertido ahora?
Bajo esta lluvia de hierro
De fuego, acero y sangre
Y el que te abrazó
Con cariño
¿Está muerto, ha desaparecido o sigue vivo aún?
Oh, Bárbara
Llueve sin parar sobre Brest
Como antes
Pero ya no es lo mismo y todo está perdido
Es una lluvia de duelo terrible y desolada
Ya ni siquiera es una tormenta
De hierro, acero y sangre
Simplemente nubes
Que revientan como perros
Perros que desaparecen
Junto al agua sobre Brest
Y se pudren en la distancia
Lejos, muy lejos de Brest
Donde ya no queda nada.
Paroles est un recueil de 95 poèmes de Jacques Prévert (1900-1977) publié pour la première fois en 1946[1]
Les textes de Jacques Prévert ont d'abord été publiés isolément dans diverses revues depuis les années trente (le Commerce, Bifur, la Révolution surréaliste, Cahiers GLM /Guy Lévis-Mano, Soutes, Cahiers d'art) avant d'être regroupés partiellement de façon amateur par des étudiants de Reims à la fin de la guerre. En 1945, René Bertelé réunit à son tour les textes de Jacques Prévert avec l'accord du poète pour la maison d'édition qu'il vient de créer les Éditions du Point du jour et il publie le recueil le 10 mai 1946 sous le titre Paroles dans la collection le Calligraphe avec une couverture du photographe Brassaï. Le succès est immédiat : une première réédition de 5 000 exemplaires est lancée une semaine après, puis d'autres pour atteindre le chiffre, spectaculaire pour un recueil de poèmes, de 25 000 la première année. En 1947 René Bertelé publie une édition augmentée de seize textes, toujours au Point du jour et toujours avec succès.
Gallimard qui a racheté les éditions de René Bertelé en transformant Le Point du jour en une collection que continue à diriger son créateur, réédite Paroles en 1949 et de nouveau en 1951 et 1956. En 1957, le recueil est publié en Livre de poche avec la couverture de l'édition originale: la photographie de Brassaï qui représente un mur gris couvert de graffiti sur lequel on a peint en écriture manuscrite rouge le titre et le nom de l'auteur. En 1972 Paroles paraît dans la collection Folio, avec en couverture le portrait en noir et blanc de Jacques Prévert photographié par Doisneau, le graphiste ayant rajouté une touche rouge à la cigarette que fume dans une attitude populaire le poète. La diffusion en collection de poche ne faiblit pas et avec environ 2,5 millions d'exemplaires, Paroles représente la 4e meilleure vente dans ce domaine après L'Étranger, La Peste de Camus et Knock de Jules Romains, ce qui fait de Jacques Prévert de loin le poète le plus lu[Note 1] de la littérature française.
Le couronnement éditorial survient comme un pied-de-nez posthume du poète iconoclaste en 1992, avec la publication de ses œuvres dans la prestigieuse collection de la Pléiade.
Présentation
Aspect
Paroles comporte 95 textes non ponctués de forme et de longueur très variées. Les textes les plus longs sont placés principalement au début du recueil (Tentative de description d'un dîner de têtes à Paris-France, 11 pages – Souvenirs de famille, 13 pages - Évènements, 9 pages). Le plus long, La crosse en l'air (35 pages) est au milieu de l'œuvre et on retrouve un texte assez long, rajouté plus tard, en fermeture du recueil (Lanterne magique de Picasso – 7 pages). Les autres textes vont de deux lignes (Les Paris stupides) à quelques pages en passant par des poèmes très courts (Alicante, 6 vers – Le grand homme, 4 vers – L'amiral, 5 vers avec 15 mots au total), des textes d'une petite page (Le cancre, 17 vers - Le miroir brisé, 16 vers - La fête continue, 18 vers) ou des textes de deux pages (Page d'écriture - Barbara - Complainte de Vincent…).
La forme est également très variée avec des textes en prose (Souvenirs de famille – certains passages du Dîner de têtes), des saynètes dialoguées en vers libres (L'orgue de barbarie – La chasse à l'enfant - L'accent grave…) et un emploi plus traditionnel du vers libre avec parfois l'utilisation partielle de rimes irrégulières (Pour toi mon amour – Complainte de Vincent - Barbara). La présence de l'oralité revendiquée conduit aussi à l'utilisation de la reprise sinon du refrain (Barbara – Chasse à l'enfant – Je suis comme je suis…) qui font de ces textes des chansons qui seront d'ailleurs, ainsi que d'autres poèmes du recueil, mises en musique par Joseph Kosma.
Danièle Gasiglia-Laster et Arnaud Laster ont bien montré que les textes de Prévert, sous leur apparente simplicité, relèvent d'un intense travail de construction et de précision, sont d'une grande richesse de sens, abondent en références culturelles.[réf. souhaitée]
Procédés stylistiques
Les aspects dominants de l'art de Jacques Prévert que souligne d'ailleurs le titre Paroles sont la spontanéité et l'oralité nourries des influences surréalistes faites d'expressivité nouvelle et de provocation.
Prévert a ainsi fréquemment recours à la recherche d'expressions corrosives et au rire en jouant sur les mots comme ici : « Notre père qui êtes aux cieux / Restez-y… » (Pater noster) – « Larima / Larima quoi / La rime à rien » (L'amiral) – « Un vieillard en or avec une montre en deuil » (Cortège) - « Le monde mental / Ment / Monumentalement » (Il ne faut pas). Le jeu sur les mots est d'ailleurs constant dans l'œuvre, même en dehors de la dérision, un seul exemple de cette réussite littéraire suffira : « Démons et merveilles » (Sables mouvants). Un autre procédé très fréquent est celui de l'accumulation associée à l'anaphore ; par exemple : ouverture du Dîner de têtes (« Ceux qui pieusement / Ceux qui copieusement »…) dans lequel se glisse une parodie de Péguy, ou dans Salut à l'oiseau ou encore Cortège. Le vocabulaire simple et concret est une autre caractéristique permanente de Paroles, par exemple dans La pêche à la baleine – Déjeuner du matin – La batteuse – Inventaire (« Une pierre / Deux maisons / trois ruines… ») avec parfois même une réelle violence (exemple : « Toute la batterie de cuisine du Saint Office des morts » (La Morale de l'histoire).
En dehors des moyens classiques de l'expression poétique comme le jeu sur les rythmes et les sonorités comme l'allitération dans Barbara : « Sous cette pluie de fer / De feu, d'acier, de sang », c'est la richesse et l'expressivité des images qui est remarquable chez Prévert. Elles sont extrêmement nombreuses et en voici quelques exemples : "« Dans les sables du lit tu remues en rêvant » (Sables mouvants) - « Voici le temps des égoutiers » (Le temps des noyaux) - « Ceux qui sont chauves à l'intérieur de la tête » (Dîner de têtes) - « L'éblouissant orage du génie de Vincent » (Complainte de Vincent)".
Les textes de Jacques Prévert ont d'abord été publiés isolément dans diverses revues depuis les années trente (le Commerce, Bifur, la Révolution surréaliste, Cahiers GLM /Guy Lévis-Mano, Soutes, Cahiers d'art) avant d'être regroupés partiellement de façon amateur par des étudiants de Reims à la fin de la guerre. En 1945, René Bertelé réunit à son tour les textes de Jacques Prévert avec l'accord du poète pour la maison d'édition qu'il vient de créer les Éditions du Point du jour et il publie le recueil le 10 mai 1946 sous le titre Paroles dans la collection le Calligraphe avec une couverture du photographe Brassaï. Le succès est immédiat : une première réédition de 5 000 exemplaires est lancée une semaine après, puis d'autres pour atteindre le chiffre, spectaculaire pour un recueil de poèmes, de 25 000 la première année. En 1947 René Bertelé publie une édition augmentée de seize textes, toujours au Point du jour et toujours avec succès.
Gallimard qui a racheté les éditions de René Bertelé en transformant Le Point du jour en une collection que continue à diriger son créateur, réédite Paroles en 1949 et de nouveau en 1951 et 1956. En 1957, le recueil est publié en Livre de poche avec la couverture de l'édition originale: la photographie de Brassaï qui représente un mur gris couvert de graffiti sur lequel on a peint en écriture manuscrite rouge le titre et le nom de l'auteur. En 1972 Paroles paraît dans la collection Folio, avec en couverture le portrait en noir et blanc de Jacques Prévert photographié par Doisneau, le graphiste ayant rajouté une touche rouge à la cigarette que fume dans une attitude populaire le poète. La diffusion en collection de poche ne faiblit pas et avec environ 2,5 millions d'exemplaires, Paroles représente la 4e meilleure vente dans ce domaine après L'Étranger, La Peste de Camus et Knock de Jules Romains, ce qui fait de Jacques Prévert de loin le poète le plus lu[Note 1] de la littérature française.
Le couronnement éditorial survient comme un pied-de-nez posthume du poète iconoclaste en 1992, avec la publication de ses œuvres dans la prestigieuse collection de la Pléiade.
Présentation
Aspect
Paroles comporte 95 textes non ponctués de forme et de longueur très variées. Les textes les plus longs sont placés principalement au début du recueil (Tentative de description d'un dîner de têtes à Paris-France, 11 pages – Souvenirs de famille, 13 pages - Évènements, 9 pages). Le plus long, La crosse en l'air (35 pages) est au milieu de l'œuvre et on retrouve un texte assez long, rajouté plus tard, en fermeture du recueil (Lanterne magique de Picasso – 7 pages). Les autres textes vont de deux lignes (Les Paris stupides) à quelques pages en passant par des poèmes très courts (Alicante, 6 vers – Le grand homme, 4 vers – L'amiral, 5 vers avec 15 mots au total), des textes d'une petite page (Le cancre, 17 vers - Le miroir brisé, 16 vers - La fête continue, 18 vers) ou des textes de deux pages (Page d'écriture - Barbara - Complainte de Vincent…).
La forme est également très variée avec des textes en prose (Souvenirs de famille – certains passages du Dîner de têtes), des saynètes dialoguées en vers libres (L'orgue de barbarie – La chasse à l'enfant - L'accent grave…) et un emploi plus traditionnel du vers libre avec parfois l'utilisation partielle de rimes irrégulières (Pour toi mon amour – Complainte de Vincent - Barbara). La présence de l'oralité revendiquée conduit aussi à l'utilisation de la reprise sinon du refrain (Barbara – Chasse à l'enfant – Je suis comme je suis…) qui font de ces textes des chansons qui seront d'ailleurs, ainsi que d'autres poèmes du recueil, mises en musique par Joseph Kosma.
Danièle Gasiglia-Laster et Arnaud Laster ont bien montré que les textes de Prévert, sous leur apparente simplicité, relèvent d'un intense travail de construction et de précision, sont d'une grande richesse de sens, abondent en références culturelles.[réf. souhaitée]
Procédés stylistiques
Les aspects dominants de l'art de Jacques Prévert que souligne d'ailleurs le titre Paroles sont la spontanéité et l'oralité nourries des influences surréalistes faites d'expressivité nouvelle et de provocation.
Prévert a ainsi fréquemment recours à la recherche d'expressions corrosives et au rire en jouant sur les mots comme ici : « Notre père qui êtes aux cieux / Restez-y… » (Pater noster) – « Larima / Larima quoi / La rime à rien » (L'amiral) – « Un vieillard en or avec une montre en deuil » (Cortège) - « Le monde mental / Ment / Monumentalement » (Il ne faut pas). Le jeu sur les mots est d'ailleurs constant dans l'œuvre, même en dehors de la dérision, un seul exemple de cette réussite littéraire suffira : « Démons et merveilles » (Sables mouvants). Un autre procédé très fréquent est celui de l'accumulation associée à l'anaphore ; par exemple : ouverture du Dîner de têtes (« Ceux qui pieusement / Ceux qui copieusement »…) dans lequel se glisse une parodie de Péguy, ou dans Salut à l'oiseau ou encore Cortège. Le vocabulaire simple et concret est une autre caractéristique permanente de Paroles, par exemple dans La pêche à la baleine – Déjeuner du matin – La batteuse – Inventaire (« Une pierre / Deux maisons / trois ruines… ») avec parfois même une réelle violence (exemple : « Toute la batterie de cuisine du Saint Office des morts » (La Morale de l'histoire).
En dehors des moyens classiques de l'expression poétique comme le jeu sur les rythmes et les sonorités comme l'allitération dans Barbara : « Sous cette pluie de fer / De feu, d'acier, de sang », c'est la richesse et l'expressivité des images qui est remarquable chez Prévert. Elles sont extrêmement nombreuses et en voici quelques exemples : "« Dans les sables du lit tu remues en rêvant » (Sables mouvants) - « Voici le temps des égoutiers » (Le temps des noyaux) - « Ceux qui sont chauves à l'intérieur de la tête » (Dîner de têtes) - « L'éblouissant orage du génie de Vincent » (Complainte de Vincent)".
{En las arenas del lecho te revuelves mientras sueñas" (Arenas movedizas) - "Este es el tiempo de los trabajadores de las alcantarillas" (El tiempo de los pozos) - "Los que son calvos por dentro de la cabeza" (Cena de cabezas) - "La tormenta deslumbrante del genio de Vincent" (La queja de Vincent)}.
Thèmes
Les thèmes du recueil sont nombreux : ils se croisent souvent et sont mis en valeur par les procédés poétiques efficaces.
La dénonciation de la violence, de la guerre (1945 = après la guerre), de la politique bourgeoise, de la religion est peut-être le thème dominant : il s'agit d'une mise en cause violente des puissants qui renvoie à l'engagement de Prévert dans l'agitprop avec le groupe Octobre. Antimilitariste (Le temps des noyaux – Quartier libre…), anticlérical (La crosse en l'air – Pater noster – La cène – La morale de l'histoire…), défenseurs des humbles (humildes) contre l'argent bourgeois (Le discours sur la paix - La batteuse…(la trilladora)), il fait également référence à l'actualité de son époque (guerre d'Espagne et guerre d'Éthiopie dans Lanterne magique de Picasso et La crosse en l'air, bombardement de la deuxième guerre mondiale dans Barbara ou fascisme dans L'ordre nouveau). Il associe ainsi dans ses répulsions la trinité pétainiste en mettant en cause les valeurs de la famille (Familiale – La pêche à la baleine), la patrie (L'épopée – Histoire du cheval) et le travail qu'il présente comme une exploitation et une humiliation (Le temps perdu - Le paysage changeur – Dîner de têtes - L'effort humain où l'on trouve une expression qui résume tout : « La terrifiante chaîne où tout s'enchaîne / la misère le profit le travail la tuerie» {El esfuerzo humano donde encontramos una expresión que lo resume todo: “La aterradora cadena donde todo está enlazado / miseria lucro trabajo matanza}. Prévert dénonce aussi d'autres oppressions comme l'emprisonnement (La chasse à l'enfant) ou la colonisation (L'effort humain) ou encore l'école et ses références (Le cancre – Les Paris stupides – Composition française…). Il s'agit donc explicitement d'une poésie socialement et politiquement engagée: Jacques Prévert a choisi son camp.
Le thème de la vie quotidienne, de la société, du temps, et des lieux de Paris est également récurrent dans le recueil (La rue de Buci maintenant – Place du Carrousel - Le jardin…) et fait de Prévert un poète attachant de la ville et du monde populaire. On le qualifie de « Parisien bohème». {El tema de la vida cotidiana, la sociedad, el tiempo y los lugares de París también es recurrente en la colección (La rue de Buci maintenant – Place du Carrousel – Le jardin…) y convierte a Prévert en un poeta cautivador de la ciudad y del mundo popular. Se le describe como un «parisino bohemio».}
En contrepoint à la violence révolutionnaire et anarchiste, Paroles exploite les thèmes lyriques traditionnels de l'amour, de l'enfance et de l'oiseau mais sans exaltation du « je » romantique : il s'agit plutôt d'une recherche du bonheur individuel et collectif fait de sensualité (Sables mouvants – Paris at night), de liberté (Le cancre – Salut à l'oiseau) où l'innocence et la fragilité sont protégées même si les peines de cœur continuent à exister (Le désespoir est assis sur un banc - Rue de Seine - Pour toi mon amour – Le miroir brisé avec ces quelques vers : «Et j'ai mis la main sur mon cœur / où remuaient / ensanglantés / les sept éclats de glace de ton rire étoilé »). {Y puse mi mano sobre mi corazón / donde se agitaron los siete fragmentos de hielo de tu risa estrellada / ensangrentados »} Un dernier thème notable est celui de l'art et de la création avec des références à van Gogh (Complainte de Vincent), peintre de violence, de sang et de vie et à Picasso, qui bouscule la représentation de la réalité (Promenade de Picasso - Lanterne magique de Picasso). Jacques Prévert donne aussi la clé de sa recherche artistique dans Pour faire le portrait d'un oiseau, sorte d'art poétique où l'idéal est « quelque chose de simple /quelque chose de beau / quelque chose d'utile… » ou encore quand il oppose « jouer du chien à poil dur » à « jouer du caniche » dans Le concert n'a pas été réussi. {o cuando contrasta "interpretar a un perro de pelo duro" con "interpretar a un caniche" en El concierto no fue un éxito.}
Sommaire de Paroles
Tentative de description d'un dîner de têtes à Paris-France
Thèmes
Les thèmes du recueil sont nombreux : ils se croisent souvent et sont mis en valeur par les procédés poétiques efficaces.
La dénonciation de la violence, de la guerre (1945 = après la guerre), de la politique bourgeoise, de la religion est peut-être le thème dominant : il s'agit d'une mise en cause violente des puissants qui renvoie à l'engagement de Prévert dans l'agitprop avec le groupe Octobre. Antimilitariste (Le temps des noyaux – Quartier libre…), anticlérical (La crosse en l'air – Pater noster – La cène – La morale de l'histoire…), défenseurs des humbles (humildes) contre l'argent bourgeois (Le discours sur la paix - La batteuse…(la trilladora)), il fait également référence à l'actualité de son époque (guerre d'Espagne et guerre d'Éthiopie dans Lanterne magique de Picasso et La crosse en l'air, bombardement de la deuxième guerre mondiale dans Barbara ou fascisme dans L'ordre nouveau). Il associe ainsi dans ses répulsions la trinité pétainiste en mettant en cause les valeurs de la famille (Familiale – La pêche à la baleine), la patrie (L'épopée – Histoire du cheval) et le travail qu'il présente comme une exploitation et une humiliation (Le temps perdu - Le paysage changeur – Dîner de têtes - L'effort humain où l'on trouve une expression qui résume tout : « La terrifiante chaîne où tout s'enchaîne / la misère le profit le travail la tuerie» {El esfuerzo humano donde encontramos una expresión que lo resume todo: “La aterradora cadena donde todo está enlazado / miseria lucro trabajo matanza}. Prévert dénonce aussi d'autres oppressions comme l'emprisonnement (La chasse à l'enfant) ou la colonisation (L'effort humain) ou encore l'école et ses références (Le cancre – Les Paris stupides – Composition française…). Il s'agit donc explicitement d'une poésie socialement et politiquement engagée: Jacques Prévert a choisi son camp.
Le thème de la vie quotidienne, de la société, du temps, et des lieux de Paris est également récurrent dans le recueil (La rue de Buci maintenant – Place du Carrousel - Le jardin…) et fait de Prévert un poète attachant de la ville et du monde populaire. On le qualifie de « Parisien bohème». {El tema de la vida cotidiana, la sociedad, el tiempo y los lugares de París también es recurrente en la colección (La rue de Buci maintenant – Place du Carrousel – Le jardin…) y convierte a Prévert en un poeta cautivador de la ciudad y del mundo popular. Se le describe como un «parisino bohemio».}
En contrepoint à la violence révolutionnaire et anarchiste, Paroles exploite les thèmes lyriques traditionnels de l'amour, de l'enfance et de l'oiseau mais sans exaltation du « je » romantique : il s'agit plutôt d'une recherche du bonheur individuel et collectif fait de sensualité (Sables mouvants – Paris at night), de liberté (Le cancre – Salut à l'oiseau) où l'innocence et la fragilité sont protégées même si les peines de cœur continuent à exister (Le désespoir est assis sur un banc - Rue de Seine - Pour toi mon amour – Le miroir brisé avec ces quelques vers : «Et j'ai mis la main sur mon cœur / où remuaient / ensanglantés / les sept éclats de glace de ton rire étoilé »). {Y puse mi mano sobre mi corazón / donde se agitaron los siete fragmentos de hielo de tu risa estrellada / ensangrentados »} Un dernier thème notable est celui de l'art et de la création avec des références à van Gogh (Complainte de Vincent), peintre de violence, de sang et de vie et à Picasso, qui bouscule la représentation de la réalité (Promenade de Picasso - Lanterne magique de Picasso). Jacques Prévert donne aussi la clé de sa recherche artistique dans Pour faire le portrait d'un oiseau, sorte d'art poétique où l'idéal est « quelque chose de simple /quelque chose de beau / quelque chose d'utile… » ou encore quand il oppose « jouer du chien à poil dur » à « jouer du caniche » dans Le concert n'a pas été réussi. {o cuando contrasta "interpretar a un perro de pelo duro" con "interpretar a un caniche" en El concierto no fue un éxito.}
Sommaire de Paroles
Tentative de description d'un dîner de têtes à Paris-France
Histoire du cheval
La pêche à la baleine
La belle saison
Alicante
Souvenirs de famille ou l'ange garde-chiourme {Recuerdos familiares o el ángel guardián de la prisión}
J’en ai vu plusieurs
Pour toi mon amour
Les grandes inventions
Événements
L'accent grave
Pater noster
Rue de Seine
Le cancre
Fleurs et couronnes
Le retour au pays
Le concert n'a pas été réussi
Le temps des noyaux
Chanson des escargots qui vont à l'enterrement
Riviera
La grasse matinée {Durmiendo en}
Dans ma maison
Chasse à l'enfant
Familiale
Le paysage changeur
Aux champs...
L'effort humain
Je suis comme je suis
Chanson dans le sang
La lessive {lavadero}
La crosse en l'air
Cet amour
L'orgue de barbarie {El organillo}
Page d'écriture
Déjeuner du matin
Fille d'acier
Les oiseaux du souci {Los pájaros de la preocupación}
Le désespoir est assis sur un banc
Chanson de l'oiseleur {Canción del cazador}
Pour faire le portrait d'un oiseau
Sables mouvants
Presque
Le droit chemin
Le grand homme
La brouette ou les grandes inventions {La carretilla o los grandes inventos}
La Cène
Les belles familles
L'école des beaux-arts
Épiphanie
Écritures saintes
La batteuse
Le miroir brisé
Quartier libre
L'ordre nouveau
Au hasard des oiseaux {Pájaros al azar}
Vous allez voir ce que vous allez voir
Immense et rouge
Chanson
Composition française
L'éclipse
Chanson du geôlier {Canción del carcelero}
Le cheval rouge
Les Paris stupides
Premier jour
Le message
Fête foraine {Parque de atracciones}
Chez la fleuriste
L'épopée
Le sultan
Et la fête continue
Complainte de Vincent
Dimanche
Le jardin
L'Automne
Paris at night
Le bouquet
Barbara
Inventaire
La rue de Buci maintenant
La morale de l'histoire
La gloire
Il ne faut pas...
Conversation
Osiris ou la fuite de l'Egypte
Le discours sur la paix
Le contrôleur
Salut à l'oiseau
Le temps perdu
Les Enfants qui s’aiment
Les Feuilles mortes
L'amiral
Le combat avec l'ange
Place du carrousel
Cortège
Noces et banquets
Promenade de Picasso
Lanterne magique de Picasso
Letras
Les Feuilles mortes
Oh, je voudrais tant que tu te souviennes
Des jours heureux où nous étions amis
En ce temps-là, la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Tu vois, je n'ai pas oublié
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi
Et le vent du Nord les emporte
Dans la nuit froide de l'oubli
Tu vois, je n'ai pas oublié
La chanson que tu me chantais
C'est une chanson qui nous ressemble
Toi tu m'aimais, et je t'aimais
Nous vivions tous les deux ensemble
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis
La, la, la, la
La, la, la, la
La, la, la, la
La, la, la, la
La, la, la, la
La, la, la, la
La, la, la, la
La, la, la, la
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis
Des jours heureux où nous étions amis
En ce temps-là, la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Tu vois, je n'ai pas oublié
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi
Et le vent du Nord les emporte
Dans la nuit froide de l'oubli
Tu vois, je n'ai pas oublié
La chanson que tu me chantais
C'est une chanson qui nous ressemble
Toi tu m'aimais, et je t'aimais
Nous vivions tous les deux ensemble
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis
La, la, la, la
La, la, la, la
La, la, la, la
La, la, la, la
La, la, la, la
La, la, la, la
La, la, la, la
La, la, la, la
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis
martes, 16 de marzo de 2021
_- Inventario.
_- INVENTARIO, Por Jacques Prévert.
Una piedra
dos casas
tres ruinas
cuatro sepultureros
un jardín
flores
una rata de albañal
una docena de ostras un limón un pan
un rayo de sol
un escenario marino
seis músicos
una puerta con felpudo
un señor condecorado con la legión de honor
otra rata de albañal
un escultor que esculpe Napoleones
la flor que se llama caléndula
dos enamorados en un gran lecho
un recaudador de impuesto una silla tres pavos
un eclesiástico un forúnculo
una avispa
un riñón flotante
una caballeriza para caballos de carrera un hijo indigno dos frailes dominicos tres langostas un traspuntín
dos rameras un tío Cipriano
una Mater Dolorosa tres padres chochos dos cabras del señor Seguin
un tacón Luis XV
una butaca Luis XVI
un aparador Enrique II dos aparadores Enrique III tres aparadores Enrique IV
un cajón suelto
un ovillo de hilo dos horquillas un señor de edad
una Victoria de Samotracia un contador dos ayudantes de contador un hombre de mundo dos cirujanos tres vegetarianos
un caníbal
una expedición colonial un cabalo entero una media pinta de buena sangre una mosca tsé-tsé
una langosta a la americana un jardín a la francesa
dos patatas a la inglesa
un par de impertinentes un lacayo un huérfano un pulmón de acero
un día de gloria
una semana de bondad
un mes de María
un año terrible
un minuto de silencio
un segundo de descuido
y...
cinco o seis ratas de albañal
un niño que llega llorando a la escuela
un niño que sale riendo de la escuela
una hormiga
dos pedernales
diecisiete elefantes un juez de instrucción en vacaciones sentado en una silla plegadiza
un paisaje con mucha hierba verde
una vaca
un toro
dos bellos amores tres grandes armonios un ternero a la Marengo
un sol de Austerlitz
un sifón de agua de Seltz
un vino blanco con limón
un Pulgarcito un gran perdón un calvario de piedra una escala de cuerda
dos hermas latinas tres dimensiones doce apóstoles mil y una noches treinta y
dos posiciones seis partes del mundo cinco puntos cardinales diez años
de buenos y leales servicios siete pecados capitales dos dedos de la mano diez gotas antes de cada comida treinta días de arresto quince de
ellos en el calabozo cinco minutos de entreacto
y...
muchas ratas de albañal
Una piedra
dos casas
tres ruinas
cuatro sepultureros
un jardín
flores
una rata de albañal
una docena de ostras un limón un pan
un rayo de sol
un escenario marino
seis músicos
una puerta con felpudo
un señor condecorado con la legión de honor
otra rata de albañal
un escultor que esculpe Napoleones
la flor que se llama caléndula
dos enamorados en un gran lecho
un recaudador de impuesto una silla tres pavos
un eclesiástico un forúnculo
una avispa
un riñón flotante
una caballeriza para caballos de carrera un hijo indigno dos frailes dominicos tres langostas un traspuntín
dos rameras un tío Cipriano
una Mater Dolorosa tres padres chochos dos cabras del señor Seguin
un tacón Luis XV
una butaca Luis XVI
un aparador Enrique II dos aparadores Enrique III tres aparadores Enrique IV
un cajón suelto
un ovillo de hilo dos horquillas un señor de edad
una Victoria de Samotracia un contador dos ayudantes de contador un hombre de mundo dos cirujanos tres vegetarianos
un caníbal
una expedición colonial un cabalo entero una media pinta de buena sangre una mosca tsé-tsé
una langosta a la americana un jardín a la francesa
dos patatas a la inglesa
un par de impertinentes un lacayo un huérfano un pulmón de acero
un día de gloria
una semana de bondad
un mes de María
un año terrible
un minuto de silencio
un segundo de descuido
y...
cinco o seis ratas de albañal
un niño que llega llorando a la escuela
un niño que sale riendo de la escuela
una hormiga
dos pedernales
diecisiete elefantes un juez de instrucción en vacaciones sentado en una silla plegadiza
un paisaje con mucha hierba verde
una vaca
un toro
dos bellos amores tres grandes armonios un ternero a la Marengo
un sol de Austerlitz
un sifón de agua de Seltz
un vino blanco con limón
un Pulgarcito un gran perdón un calvario de piedra una escala de cuerda
dos hermas latinas tres dimensiones doce apóstoles mil y una noches treinta y
dos posiciones seis partes del mundo cinco puntos cardinales diez años
de buenos y leales servicios siete pecados capitales dos dedos de la mano diez gotas antes de cada comida treinta días de arresto quince de
ellos en el calabozo cinco minutos de entreacto
y...
muchas ratas de albañal
miércoles, 1 de enero de 2020
_- Jacques Prevert, Cet amour. Este amor
_- Cet amour
Cet amour
Si violent
Si fragile
Si tendre
Si désespéré
Cet amour
Beau comme le jour
Et mauvais comme le temps
Quand le temps est mauvais
Cet amour si vrai
Cet amour si beau
Si heureux
Si joyeux
Et si dérisoire
Tremblant de peur comme un enfant dans le noir
Et si sûr de lui
Comme un homme tranquille au milieu de la nuit
Cet amour qui faisait peur aux autres
Qui les faisait parler
Qui les faisait blêmir
Cet amour guetté
Parce que nous le guettions
Traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Parce que nous l’avons traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Cet amour tout entier
Si vivant encore
Et tout ensoleillé
C’est le tien
C’est le mien
Celui qui a été
Cette chose toujours nouvelle
Et qui n’a pas changé
Aussi vrai qu’une plante
Aussi tremblante qu’un oiseau
Aussi chaude aussi vivant que l’été
Nous pouvons tous les deux
Aller et revenir
Nous pouvons oublier
Et puis nous rendormir
Nous réveiller souffrir vieillir
Nous endormir encore
Rêver à la mort,
Nous éveiller sourire et rire
Et rajeunir
Notre amour reste là
Têtu comme une bourrique
Vivant comme le désir
Cruel comme la mémoire
Bête comme les regrets
Tendre comme le souvenir
Froid comme le marbre
Beau comme le jour
Fragile comme un enfant
Il nous regarde en souriant
Et il nous parle sans rien dire
Et moi je l’écoute en tremblant
Et je crie
Je crie pour toi
Je crie pour moi
Je te supplie
Pour toi pour moi et pour tous ceux qui s’aiment
Et qui se sont aimés
Oui je lui crie
Pour toi pour moi et pour tous les autres
Que je ne connais pas
Reste là
Lá où tu es
Lá où tu étais autrefois
Reste là
Ne bouge pas
Ne t’en va pas
Nous qui nous sommes aimés
Nous t’avons oublié
Toi ne nous oublie pas
Nous n’avions que toi sur la terre
Ne nous laisse pas devenir froids
Beaucoup plus loin toujours
Et n’importe où
Donne-nous signe de vie
Beaucoup plus tard au coin d’un bois
Dans la forêt de la mémoire
Surgis soudain
Tends-nous la main
Et sauve-nous.
https://genius.com/artists/Jacques-prevert
Este amor
Este amor
Tan violento
Tan frágil
Tan tierno
Tan desesperado
Este amor
Hermoso como el día
Y malo como el tiempo
Cuando hace mal tiempo
Este verdadero amor
Este hermoso amor
Tan feliz
Muy contento
Y tan risueño
Temblando de miedo
como un niño en la oscuridad
Y tan seguro de sí mismo
Como un hombre tranquilo en medio de la noche
Este amor que asustó a otros
Que los hizo hablar
Que los hizo palidecer
Este amor visto
Porque estábamos viendo
Golpeado herido pisoteado acabado negado olvidado
Porque golpeado heridos pisoteados acabado negado olvidado
Todo este amor
Tan vivo todavía
Y todo soleado
Es el tuyo
Es el mio
Que fue
Esta siempre nueva cosa
Y que no ha cambiado
Tan cierto como una planta
Tembloroso como un pájaro
Tan cálido
tan vivo como el verano
Ambos podemos ir y volver
Podemos olvidar
Y luego volvemos a dormir
Despertar sufrir envejecer
quedarnos dormidos de nuevo
Soñar con la muerte
Despertarnos sonreir y reir
Y rejuvenecer
Nuestro amor sigue ahí
Terco como un borrico
Vivo como el deseo
Cruel como la memoria
Bestia como el arrepentimiento
Tierno como el recuerdo
Frío como el mármol
Hermoso como el día
Frágil como un niño
Nos mira sonriendo
Y nos habla sin decir nada.
Y lo escucho temblar
Y lloro por ti
Lloro por mi
Te suplico
Por ti por mí y por todos los que se aman
Y que se han amado
Sí, le grito
Por ti por mí y por todos los demás
Que no conozco
Quédate ahí
Donde estas
Donde estuviste una vez
Quédate ahí
No te muevas
No te vayas
Los que nos amamos
Te hemos olvidado
Tu no nos olvides
Solo te tenemos a ti en la tierra
No nos dejes enfriar
Mucho más aún
Y en cualquier lugar
Danos una señal de vida
Mucho después en la esquina de un bosque.
En el jardín de la memoria
De pronto
Extiende tu mano
Y sálvanos.
Cet amour
Si violent
Si fragile
Si tendre
Si désespéré
Cet amour
Beau comme le jour
Et mauvais comme le temps
Quand le temps est mauvais
Cet amour si vrai
Cet amour si beau
Si heureux
Si joyeux
Et si dérisoire
Tremblant de peur comme un enfant dans le noir
Et si sûr de lui
Comme un homme tranquille au milieu de la nuit
Cet amour qui faisait peur aux autres
Qui les faisait parler
Qui les faisait blêmir
Cet amour guetté
Parce que nous le guettions
Traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Parce que nous l’avons traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Cet amour tout entier
Si vivant encore
Et tout ensoleillé
C’est le tien
C’est le mien
Celui qui a été
Cette chose toujours nouvelle
Et qui n’a pas changé
Aussi vrai qu’une plante
Aussi tremblante qu’un oiseau
Aussi chaude aussi vivant que l’été
Nous pouvons tous les deux
Aller et revenir
Nous pouvons oublier
Et puis nous rendormir
Nous réveiller souffrir vieillir
Nous endormir encore
Rêver à la mort,
Nous éveiller sourire et rire
Et rajeunir
Notre amour reste là
Têtu comme une bourrique
Vivant comme le désir
Cruel comme la mémoire
Bête comme les regrets
Tendre comme le souvenir
Froid comme le marbre
Beau comme le jour
Fragile comme un enfant
Il nous regarde en souriant
Et il nous parle sans rien dire
Et moi je l’écoute en tremblant
Et je crie
Je crie pour toi
Je crie pour moi
Je te supplie
Pour toi pour moi et pour tous ceux qui s’aiment
Et qui se sont aimés
Oui je lui crie
Pour toi pour moi et pour tous les autres
Que je ne connais pas
Reste là
Lá où tu es
Lá où tu étais autrefois
Reste là
Ne bouge pas
Ne t’en va pas
Nous qui nous sommes aimés
Nous t’avons oublié
Toi ne nous oublie pas
Nous n’avions que toi sur la terre
Ne nous laisse pas devenir froids
Beaucoup plus loin toujours
Et n’importe où
Donne-nous signe de vie
Beaucoup plus tard au coin d’un bois
Dans la forêt de la mémoire
Surgis soudain
Tends-nous la main
Et sauve-nous.
https://genius.com/artists/Jacques-prevert
Este amor
Este amor
Tan violento
Tan frágil
Tan tierno
Tan desesperado
Este amor
Hermoso como el día
Y malo como el tiempo
Cuando hace mal tiempo
Este verdadero amor
Este hermoso amor
Tan feliz
Muy contento
Y tan risueño
Temblando de miedo
como un niño en la oscuridad
Y tan seguro de sí mismo
Como un hombre tranquilo en medio de la noche
Este amor que asustó a otros
Que los hizo hablar
Que los hizo palidecer
Este amor visto
Porque estábamos viendo
Golpeado herido pisoteado acabado negado olvidado
Porque golpeado heridos pisoteados acabado negado olvidado
Todo este amor
Tan vivo todavía
Y todo soleado
Es el tuyo
Es el mio
Que fue
Esta siempre nueva cosa
Y que no ha cambiado
Tan cierto como una planta
Tembloroso como un pájaro
Tan cálido
tan vivo como el verano
Ambos podemos ir y volver
Podemos olvidar
Y luego volvemos a dormir
Despertar sufrir envejecer
quedarnos dormidos de nuevo
Soñar con la muerte
Despertarnos sonreir y reir
Y rejuvenecer
Nuestro amor sigue ahí
Terco como un borrico
Vivo como el deseo
Cruel como la memoria
Bestia como el arrepentimiento
Tierno como el recuerdo
Frío como el mármol
Hermoso como el día
Frágil como un niño
Nos mira sonriendo
Y nos habla sin decir nada.
Y lo escucho temblar
Y lloro por ti
Lloro por mi
Te suplico
Por ti por mí y por todos los que se aman
Y que se han amado
Sí, le grito
Por ti por mí y por todos los demás
Que no conozco
Quédate ahí
Donde estas
Donde estuviste una vez
Quédate ahí
No te muevas
No te vayas
Los que nos amamos
Te hemos olvidado
Tu no nos olvides
Solo te tenemos a ti en la tierra
No nos dejes enfriar
Mucho más aún
Y en cualquier lugar
Danos una señal de vida
Mucho después en la esquina de un bosque.
En el jardín de la memoria
De pronto
Extiende tu mano
Y sálvanos.
Soyez prévenus vieillards
soyez prévenus chefs de famille
le temps où vous donniez vos fils à la patrie
comme on donne du pain aux pigeons
ce temps-là ne reviendra plus
prenez-en votre parti
c'est fini
le temps des cerises ne reviendra plus
et le temps des noyaux non plus
inutile de gémir
allez plutôt dormir
vous tombez de sommeil
votre suaire est fraîchement repassé
le marchand de sable va passer
préparez vos mentonnières
fermez vos paupières
le marchand de gadoue va vous emporter
c'est fini les trois mousquetaires
voici le temps des égoutiers
Lorsque avec un bon sourire dans le métropolitain poliment vous nous demandiez deux points ouvrez les guillemets
descendez-vous à la prochaine
jeune homme
c'est de la guerre dont vous parliez
mais vous ne nous ferez plus le coup du père
Français
non mon capitaine
non monsieur un tel
non papa
non maman
nous ne descendrons pas à la prochaine
ou nous vous descendrons avant
on vous foutra par la portière
c'est plus pratique que le cimetière
c'est plus gai
plus vite fait
c'est moins cher
Quand vous tiriez à la courte paille
c'était toujours le mousse qu'on bouffait
mais le temps des joyeux naufrages est passé
lorsque les amiraux tomberont à la mer
ne comptez pas sur nous pour leur jeter la bouée
à moins qu'elle ne soit en pierre
ou en fer à repasser
il faut en prendre votre parti
le temps des vieux vieillards est fini
Lorsque vous reveniez de la revue
avec vos enfants sur vos épaules
vous étiez saouls sans avoir rien bu
et votre moelle épinière
faisait la folle et la fière
devant la caserne de la
Pépinière
vous travailliez de la crinière
quand passaient les beaux cuirassiers
et la musique militaire
vous chatouillait de la tête aux pieds
vous chatouillait
et les enfants que vous portiez sur vos épaules
vous les avez laissés glisser dans la boue tricolore
dans la glaise des morts
et vos épaules se sont voûtées
il faut bien que jeunesse se passe
vous l'avez laissée trépasser
Hommes honorables et très estimés
dans votre quartier
vous vous rencontrez
vous vous congratulez
vous vous coagulez
hélas hélas cher
Monsieur
Babylas
j'avais trois fils et je les ai donnés
à la patrie
hélas hélas cher
Monsieur de mes deux
moi je n'en ai donné que deux
on fait ce qu'on peut
ce que c'est que de nous...
avez-vous toujours mal aux genoux
et la larme à l'oil
la fausse morve de deuil
le crêpe au chapeau
les pieds bien au chaud
les couronnes mortuaires
et l'ail dans le gigot
vous souvenez-vous de l'avant-guerre
les cuillères à absinthe les omnibus à chevaux
les épingles à cheveux
les retraites aux flambeaux
ah que c'était beau
c'était le bon temps
Bouclez-la vieillards
cessez de remuer votre langue morte
entre vos dents de faux ivoire
le temps des omnibus à cheveux
le temps des épingles à chevaux
ce temps-là ne reviendra plus
à droite par quatre
rassemblez vos vieux os
le panier à salade
le corbillard des riches est avancé
fils de saint
Louis montez au ciel
la séance est terminée
tout ce joli monde se retrouvera là-haut
près du bon dieu des flics
dans la cour du grand dépôt
En arrière grand-père en arrière père et mère en arrière grands-pères en arrière vieux militaires en arrière les vieux aumôniers en arrière les vieilles aumônières la séance est terminée maintenant pour les enfants le spectacle va commencer.
Estén atentos, ancianos
Estén atentos, cabezas de familia
El tiempo en que entregaron a sus hijos a la patria
como se da pan a las palomas
Ese tiempo nunca volverá
Acéptenlo
Se acabó
El tiempo de las cerezas nunca volverá
Y tampoco el tiempo de los huesos
No sirve de nada lamentarse
Duérmanse mejor
Se están quedando dormidos
Su mortaja está recién planchada
Viene el hombre de arena
Preparen sus barbijos
Cierren los párpados
El comerciante de barro está a punto de llevarlos
Los tres mosqueteros han terminado
Este es el tiempo de los trabajadores de las alcantarillas
Cuando, con una amable sonrisa en el metro, nos pediste cortésmente dos puntos
Bájese en la siguiente parada
Joven
Estabas hablando de la guerra
Pero no nos dijiste que no volverás a usar el viejo truco del "padre"
Francés
No, Capitán
No, Sr. Fulano
No, papá
No, mamá
No nos bajaremos en la próxima parada
O te bajaremos antes
Te echaremos por la puerta
Es más práctico que el cementerio
Es más divertido
Más rápido
Es más barato
Cuando se echaba a suertes
Siempre era el grumete el que se comía
Pero se acabó la época de los naufragios alegres
Cuando los almirantes caen por la borda
No cuentes con que les lancemos un salvavidas
A menos que sea de piedra
O de hierro
Tienes que aceptarlo
Se acabó la época de los viejos
Cuando volvías de la revista
Con tus hijos a hombros
Estabas borracho sin haber bebido nada
Y tu médula espinal
se comportaba como un loco y orgulloso
frente al cuartel
La guardería
Trabajabas con tu melena
cuando pasaban los apuestos coraceros
y los militares Música
te hacía cosquillas de pies a cabeza
te hacía cosquillas
y a los niños que cargabas sobre tus hombros
los dejabas resbalar en el lodo tricolor
en la arcilla de los muertos
y tus hombros se encorvaron
la juventud debe tener su aventura
la dejaste morir
Hombres honorables y muy estimados
en tu barrio
te encuentras
te felicitas
te coagulaste
Ay, ay, querido
Señor
Babylas
Tuve tres hijos y los di
a la patria
Ay, ay, querido
Señor de mis dos
Solo di dos
uno hace lo que puede
¿Cómo será para nosotros...?
¿Aún te duelen las rodillas
y una lágrima en el ojo?
el moco falso del luto
el crespón en el sombrero
pies calentitos
coronas funerarias
y ajo en la pierna de cordero
¿Recuerdas la preguerra? Días
Cucharas de absenta, ómnibuses tirados por caballos
Horquillas
Procesiones con antorchas
Ah, qué bonito era
Qué buenos tiempos aquellos
Cállense, viejos
Dejen de retorcer su lengua muerta
entre sus dientes falsos de marfil
El tiempo de los ómnibuses tirados por caballos
El tiempo de las horquillas
Esos días nunca volverán
Cuatro a la derecha
Reúnan sus viejos huesos
El furgón policial
Ha llegado el coche fúnebre del hombre rico
Hijo de San Luis, asciende al cielo
La sesión ha terminado
Toda esta buena gente se reunirá allí
cerca del buen dios de los policías
en el patio del gran Depósito
Bisabuelo, bisabuela, bisabuelos, bisabuelos, bisabuelas, bisabuelas, la sesión ha terminado, ahora para los niños comenzará el espectáculo.
domingo, 5 de julio de 2009
Les Feuilles Mortes, Jacques Prévert (1945) Edith Piaf, Autumn Leaves
The falling leaves
Drift by the window
The autumn leaves
All red and gold
I see your lips
The summer kisses
The sunburned hands
I used to hold.
Since you went away
The days grow long...
And soon I'll hear
Old winter songs
But I miss you most of all
My darling, when autumn leaves start to fall...
C'est un chanson
Qui nous ressemble
Toi qui m'aimais
Et je t'aimais
Nous vivions tous les deux ensemble
Toi qui m'aimais
Moi qui t'aimais
Mais la vie sépare
Ceux qui s'aiment
Tout doucement
Sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis.
Since you went away
The days grow long...
And soon I'll hear
Old winter songs
But I miss you most of all
My darling, when autumn leaves start to fall...
Categoría: Música
Etiquetas:
Edith Piaf Autumn Leaves Les Feuilles Mortes song french english love
Les Feuilles Mortes
Lyrics by Jacques Prévert, (1945)
Music by Joseph Kosma, (1945)
Oh! je voudrais tant que tu te souviennes,
Des jours heureux où nous étions amis,
En ce temps-là, la vie était plus belle,
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Tu vois, je n'ai pas oublié.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi.
Et le vent du Nord les emporte,
Dans la nuit froide de l'oubli.
Tu vois, je n'ai pas oublié
La chanson que tu me chantais...
(Oh! I really hope you remember
Those happy days when we were friends.
In those times life was more beautiful
And the sun brighter than today's.
The dead leaves gather on the rake.
You see, I have not forgotten...
The dead leaves gather on the rake,
As do the memories and the regrets,
And the north wind carries them
Into the oblivion of the cold night.
You see, I have not forgetten
The song that you used to sing to me.)
Refrain
C'est une chanson qui nous ressemble,
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.
Nous vivions tous les deux ensemble,
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment,
Tout doucement sans faire de bruit.
Et la mer efface sur le sable,
Les pas des amants désunis.
(It's a song that resembles us.
You, you loved me and I loved you
And we lived together,
You who loved me, I who loved you.
But life separates those who love,
Gently, without making a sound,
And the sea erases from the sand-
The footsteps of separated lovers.)
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi
Mais mon amour silencieux et fidèle
Sourit toujours et remercie la vie.
Je t'aimais tant, tu étais si jolie.
Comment veux-tu que je t'oublie ?
En ce temps-là, la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.
Tu étais ma plus douce amie
Mais je n'ai que faire des regrets
Et la chanson que tu chantais,
Toujours, toujours je l'entendrai !
(The dead leaves gather on the rake
As do the memories and the regrets
But my love, quiet and loyal,
Always smiles and is grateful for life.
I loved you so much, you were so beautiful.
How can you expect me to forget you?
In those times, life was more beautiful
And the sun brighter than today's.
You were my kindest friend
But I only created regrets
And the song that you used to sing,
I hear it always, always...)
(Y cantada por Yves Montand à L`Olympia, para verlo clik en el titular)
Prévert huele a la calle, a la frescura de los primeros amores, a las películas de Marcel Carné y a las canciones inolvidables con música de Joseph Kosma. (Prévert & Kosma son como una marca que vale la pena; vale la pena de verdad releer las letras de "Le feuilles mortes", debajo de este post. ¿Quién escribe algo con tanta melancolía y belleza?) Yves Montand el cantante no habría sido el mismo sin la poesía de Prévert.
En el sitio de L'Express hay un vídeo de una vista al despacho de Prévert que dice mucho sobre su universo. Vale la pena también la foto galería en el mismo sitio para entender lo que era un poeta en la época de Prévert o de Cocteau. Para los desafortunados que no viajan a París, hay un resumen de la visita en el sitio del ayuntamiento y muchos enlaces que merecen más que un vistazo.
Les coulisses du Jardin des papillons por mairiedeparis
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"No se escribe para ser escritor, ni se lee para ser lector. Se escribe y se lee para comprender el mundo. Nadie, pues, debería salir a la vida sin haber adquirido esas habilidades básicas". J. J. Millás.
"Nada curo llorando y nada empeoraré si gozo de la alegría" (Arquílaco).
Tome color.
El año pasado, los investigadores alemanes hallaron que sólo echando un vistazo a los tonos de verde pueden impulsar la creatividad y la motivación. No es difícil adivinar por qué: asociamos colores verdes con vegetación, alimentos - tonos que prometen alimento. Esto podría explicar en parte por qué las vistas de paisajes desde la ventana, en programas de investigación, puede acelerar la recuperación del paciente en los hospitales, ayuda al aprendizaje en las aulas y estimula la productividad en el lugar de trabajo.
Esta lluvia amiga... A la tierra la volvió jardín, dicen que el campo se cubrió de verde, el color más bello, el color de la esperanza. Y la isla de mi corazón en pocos días es tempestad que ya viró a bonanza. (De la canción Regreso, de Cesarea Evora).
Joan Manuel Serrat. Aquellas pequeñas cosas,...Uno se cree/que las mató /el tiempo y la ausencia. /Pero su tren/ vendió boleto/ de ida y vuelta./ Son aquellas pequeñas cosas,/que nos dejó un tiempo de rosas/en un rincón,/en un papel/ o en un cajón./Como un ladrón/te acechan detrás/de la puerta./Te tienen tan/a su merced/como hojas muertas/que el viento arrastra/ allá o aquí,/que te sonríen tristes y...
Violeta Parra.
"Una vida humilde y tranquila trae más felicidad que la persecución del éxito y la constante inquietud que implica". Albert Einstein (1879-1955)
"Nada curo llorando y nada empeoraré si gozo de la alegría" (Arquílaco).
Tome color.
El año pasado, los investigadores alemanes hallaron que sólo echando un vistazo a los tonos de verde pueden impulsar la creatividad y la motivación. No es difícil adivinar por qué: asociamos colores verdes con vegetación, alimentos - tonos que prometen alimento. Esto podría explicar en parte por qué las vistas de paisajes desde la ventana, en programas de investigación, puede acelerar la recuperación del paciente en los hospitales, ayuda al aprendizaje en las aulas y estimula la productividad en el lugar de trabajo.
Esta lluvia amiga... A la tierra la volvió jardín, dicen que el campo se cubrió de verde, el color más bello, el color de la esperanza. Y la isla de mi corazón en pocos días es tempestad que ya viró a bonanza. (De la canción Regreso, de Cesarea Evora).
Joan Manuel Serrat. Aquellas pequeñas cosas,...Uno se cree/que las mató /el tiempo y la ausencia. /Pero su tren/ vendió boleto/ de ida y vuelta./ Son aquellas pequeñas cosas,/que nos dejó un tiempo de rosas/en un rincón,/en un papel/ o en un cajón./Como un ladrón/te acechan detrás/de la puerta./Te tienen tan/a su merced/como hojas muertas/que el viento arrastra/ allá o aquí,/que te sonríen tristes y...
Violeta Parra.
Gracias a la vida (Thanks to the life)
Gracias a la vida que me ha dado tanto.
Me dio dos luceros que, cuando los abro, perfecto distingo lo negro del blanco, ...
Volver a los 17.
Gracias a la vida que me ha dado tanto
Me dio el corazón que agita su marco
Cuando miro al fruto del cerebro humano
Cuando miro al bueno tan lejos del malo
cuando miro al fondo de tus ojos claros.
...
Volver a los 17.
Volver a los diecisiete después de vivir un siglo ...
"Una vida humilde y tranquila trae más felicidad que la persecución del éxito y la constante inquietud que implica". Albert Einstein (1879-1955)
Libros
- 50 Cosas que hay que saber sobre Física, 2009. Joanne Baker
- 50 Cosas que hay que saber sobre Matemáticas, 2009. Tony Crilly
- 50 cosas que hay que saber sobre psicología, 2008 Adrian Furnham
- A Física en Banda Desenhada. 2005. Larry Gonick e Art Huffman
- Al servicio del Reich. La física en tiempos de Hitler. Philip Ball. 2014
- Ángel González
- Antología, Federico García Lorca
- As Pequenas Memórias, José Saramago
- Belén Gopegui, El lado frío de la almohada
- Blas de Otero
- Campos de Castilla, Antonio Machado
- Canto General, Pablo Neruda
- Cantos Iberos, Gabriel Celaya
- Cien años de soledad, Gabriel García Márquez
- De Arquímedes a Einstein. 2007. Manuel Lozano Leyva
- Einstein et la relativité, Jean Eisenstaedt
- El enigma cuántico. Encuentros entre la física y la conciencis. B. Rosenblum y F. Kuttner. Tusquets, 2010.
- El factor humano, John Carlin
- El libro de las matemáticas. 250 hitos de la historia de las matemáticas, 2011. Clifford A. Pickover. Ilus Books.
- El olvido de la razón, Juan José Sebreli
- El PCE y el PSOE en (la) transición, Juan A. Andrade Blanco, 2012. Siglo XXI.
- El Prisma y el péndulo, Robert Crease
- El Quijote, Miguel de Cervantes
- El romancero gitano, Federico G.Lorca
- Emma. 2001. Howard Zinn.
- Eric J. Hobsbawm, Política para una izquierda racional
- Eternidades, Juan Ramón Jiménez
- Evaluación de la lengua escrita y dependencia de lo literal. 2009. Maite Ruíz Flores
- Feynman, Richard P. El carácter de la ley Física
- Geometría para turistas. 2009. Claudi Alsina
- Giles Macdonogh. Después del Reich. Crimen y castigo en la posguerra alemana. 2011. Galaxia Gutenberg
- Hacemos ciencia en la escuela. 2009. Grao
- Imperialismo Humanitario. 2008. Jean Bricmont
- Imposturas intelectuales, A. Sokal y J. Bricmont
- José Hierro
- Kosovo. La coartada humanitaria. Isaac Rosa y otros
- L`Etat démantelé. 2010. L. Bonelli et W. Pelletier. La Découverte.
- La Alemania nazi, Enzo Collotti
- La CIA y la guerra fría cultural. Frances Stonor Saunders. Edt. Debate. 2001
- La cocina de Menorca, Josep Borrás
- La disciplina en la conciencia: Las Brigadas Internacionales, Mirta Núñez
- La educación Lenta, 2009. Joan Domenech Francesch
- La poesía española de 1935 a 1975. II de la poesía existencial a la poesía social 1944-50
- La resistencia Alemana contra Hitler 1933-1945. 2005. Barbara Koehn
- Las Ciencias en la escuela, M. Catalá, R. Cubero y otros
- Las leyes del caos. Ilya Prigogine. Critica. Drakontos bolsillo, 2008
- LEONARDO DA VINCI Walter Isaacson. 2018
- Los caminos cuánticos. Feynman. J. Navarro Faus. Nivola, 2007
- Los versos del capitán, Pablo Neruda
- Marinero en Tierra, Rafael Alberti
- Más allá de las imposturas intelectuales. Ciencia, filosofía y cultura. 2009. Alan Sokal
- Momentos estelares de la ciencia, 2008. Isaac Asimov
- Odas y Sonetos, John Keats (ed. bilingüe)
- Odifreddi, Piergiorgio. 2007. Juegos Matemáticos Ocultos en la Literatura. Octaedro.
- Pablo Neruda. Antología General, 2010. Real Academia Española
- Paroles, Jacques Prévert
- Poesía, Miguel Hernández
- Poeta en Nueva York, Federico G. Lorca
- Qué significa todo eso. Reflexiones de un científico ciudadano. Richard P. Feynman. Crítica. Drakontos, 2010
- Science 101 Physics. 2007. Barry Parker.
- Sed sabios, convertíos en profetas, G. Charpak y R. Omnès
- Seis piezas fáciles, 2008. Richard P. Feynman
- Soberanos e intervenidos, Joan E. Garcés. Siglo XXI Editores, 2000. (original del 96)
- Sobre la guerra. La paz como imperativo moral, 2008. Howarrd Zinn
- Walter Benjamin. 2010. Revista Anthropos
- Weinberg Steven, 2010. El sueño de una teoría final. Drakontos

