domingo, 24 de diciembre de 2017

_- La enseñanza de la Historia

_- LA SOCIEDAD ORWELIANA (LA SOCIÉTÉ ORWELLIENNE)
La enseñanza de la historia nunca ha sido un tema neutro. Las clases dominantes siempre han buscado guiar el relato para reforzar su posición, suavizar las relaciones sociales, evitar la toma de conciencia de los problemas de las relaciones de clase. 
A su servicio, los poderes políticos siempre han desconfiado de esta disciplina que desarrolla el espíritu crítico más que su formateo y que impide entrar en el molde del pensamiento oficial.

L’enseignement de l’histoire n’a jamais été un sujet neutre. Les classes dominantes ont toujours cherché à orienter le récit de façon à conforter leur position, à édulcorer les rapports sociaux, à éviter la prise de conscience des enjeux de rapports de classe.
A leur service, les pouvoirs politiques se sont toujours méfiés de cette discipline qui développe l’esprit critique plutôt que son formatage et qui empêche d’entrer dans le moule de la pensée officielle.

Resultado de imagen de noam chomsky, por una educación humanista

Comme le dit l’historienne Michèle Riot-Sarcey dans la préface de son dernier livre (Le procès de la liberté. 2016 - Ed. La découverte - 355 pages), «le lien entre passé, présent et avenir, est aujourd’hui défait. Dans la France – comme dans le monde – du XXIe siècle débutant, l’absence de projection vers le futur est devenue si manifeste que la connaissance du passé semble totalement suspendue aux attentes de l’immédiat, aux modes comme aux usages pragmatiques des concepts en vogue.

L’absence de perspectives collectives, à court et à long terme, soumet la plupart de nos contemporains à la déficience politique et assujettit la recherche, y compris historique, à la demande des agences nationales dont les objectifs visent à l’application directe et à la rentabilité sociale. […/…] Aujourd’hui, l’intérêt d’une Histoire à vocation édifiante n’a plus cours, tant elle semble avoir été emportée avec la chute du mur de Berlin en 1989, quand furent programmés la mort des utopies, le triomphe du libéralisme et, paradoxalement, la «fin de l’Histoire».

Como dice la historiadora Michèle Riot-Sarcey en el prefacio de su último libro (El juicio de la libertad 2016 - Ed. "La découverte" - 355 páginas), "el vínculo entre pasado, presente y futuro está hoy desecho. En Francia -como en el mundo- del comienzo del siglo XXI, la ausencia de proyección hacia el futuro se ha vuelto tan manifiesta que el conocimiento del pasado parece totalmente suspendido a las expectativas de lo inmediato, a los modos y usos pragmáticos de los conceptos en boga.

La falta de perspectivas colectivas a corto y largo plazo coloca a la mayoría de nuestros contemporáneos en desventaja política y somete la investigación, incluida la investigación histórica, a las demandas de las agencias nacionales cuyos objetivos se dirigen a la aplicación directa y a la rentabilidad social. [... / ...] Hoy, el interés de una Historia de vocación edificante ya no es válido, ya que parece haber sido arrastrado con la caída del Muro de Berlín en 1989, cuando fueron programadas la muerte de las utopías, el triunfo del liberalismo y, paradójicamente, el "fin de la Historia".

La question est donc de savoir si l’Histoire, telle qu’enseignée aujourd’hui au collège et au lycée, a encore pour objectif de donner aux élèves les clés pour comprendre le monde actuel.

Elle semble être devenue le vecteur privilégié d’un processus visant à faire accepter ce gentil acronyme usité par l’oligarchie mondialisée: «TINA». Un joli prénom pour dire «There is no alternative». Autrement dit, pas d’autres modèles que celui du capitalisme ultralibéral.

Enseignement de l’Histoire – Enjeux, controverses autour de la question du fascisme. Ed. ADAPT SNES – 2016 – 126 pages - 12€

La cuestión es, por lo tanto, si la historia, tal como se enseña hoy en la escuela secundaria y los institutos de bachillerato, todavía pretende dar a los estudiantes las claves para comprender el mundo de actual.

Parece haberse convertido en el vector privilegiado de un proceso para hacer aceptar este buen acrónimo utilizado por la oligarquía globalizada: "TINA". Un buen nombre para decir "No hay alternativa" «There is no alternative». En otras palabras, no hay otros modelos que el del capitalismo ultraliberal.

Historia de la enseñanza: problemas y controversias en torno al fascismo. Ed. ADAPT SNES - 2016 - 126 páginas - 12 €

Deux professeures d’histoire de l’enseignement secondaire, Joëlle Fontaine et Gisèle Jamet, ont étudié l’évolution des programmes scolaires en Histoire, au collège et au lycée (classes de troisième et de première), depuis les années soixante-dix. A leurs yeux, cette évolution caractérisée par des réformes à répétition, signe une volonté explicite de refondation de l’école pour qu’elle s’adapte aux besoins d’une société néolibérale qui veut surtout éviter de fournir aux élèves les moyens d’exercer une réflexion profonde sur la société actuelle.

Dos profesoras de historia de la enseñanza secundaria, Joëlle Fontaine y Gisèle Jamet, estudiaron la evolución de los planes de estudios de Historia, en secundaria y bachillerato (clases de primer y tercer año) desde la década de 1970. Desde su punto de vista, esta evolución caracterizada por reformas repetidas, muestra un deseo explícito de refundar la escuela para que se adapte a los deseos de una sociedad neoliberal que quiere sobre todo evitar proporcionar a los estudiantes los medios para ejercer una reflexión profunda sobre la sociedad actual.

UN FORMATAGE IDÉOLOGIQUE
Les deux auteures expliquent très clairement comment ce processus appelé «réforme», qui s’apparente à une casse de l’enseignement en général et de celui de l’Histoire en particulier, fut lancé dans les années 70.

Elles montrent bien que cette progressive et programmée aseptisation de l’analyse critique des faits historiques s’inscrit dans le cadre d’une stratégie de transformation de l’éducation nationale afin qu’elle corresponde aux directives de l’Union européenne qui formule ainsi son ambition: «devenir l’économie de la connaissance la plus compétitive du monde».

Cette stratégie aboutit à une remise en cause des principes hérités du Conseil National de la Résistance qui avait érigé en priorité nationale l’élévation générale du niveau de culture et de formation dans un but d’émancipation des individus.

Joëlle Fontaine et Gisèle Jamet citent un extrait d’un des nombreux rapports officiels toujours produits par les experts pour légitimer les processus de normalisation. Ici, le rapport Thélot de 2004 : « La notion de réussite pour tous ne doit pas prêter à malentendu. Elle ne veut certainement pas dire que l’École doit se proposer de faire que tous les élèves atteignent les qualifications scolaires les plus élevées. Ce serait à la fois une illusion pour les individus et une absurdité sociale puisque les qualifications scolaires ne seraient plus associées, même vaguement, à la structure des emplois.»

La conséquence pour l’enseignement de l’Histoire est décrite par les auteures comme une « normalisation insidieuse » qui s’effectue par le biais d’une remise en cause de la continuité chronologique au profit d’un découpage thématique, ou par l’accent mis sur quelques concepts (brutalisation, guerre d’anéantissement, valeurs morales…) plutôt que sur la révélation des causes sociales, politiques et économiques des événements.

L’ouvrage présente la situation de façon nette et objective avec toutes les références requises et se compose de six chapitres. Le cœur de ce cri d’alerte occupe les trois chapitres centraux (§2 - Une Histoire désarticulée et désossée ; §3 - Une lecture dogmatique de l’Histoire : les concepts imposés de l’ordre néolibéral ; §4 - Des compétences plus que des connaissances). Il est encadré par deux autres chapitres portant sur le récit des réformes successives, allant toutes dans le même sens (§1 - Les programmes d’Histoire 2009-2010 : une naissance chaotique ; §5 - Quarante ans de normalisation insidieuse).
Il se termine par une dernière partie au titre alarmant : §6 - Vers la fin de l’enseignement de l’Histoire.

FORMATEO IDEOLÓGICO
Las dos autoras explican con mucha claridad cómo este proceso llamado "reforma", que es una ruptura de la educación en general y la de la Historia en particular, se inició en los años 70.

Muestran que esta progresiva asepsia programada del análisis crítico de los hechos históricos es parte de una estrategia de transformación de la educación nacional para que se corresponda con las directivas de la Unión Europea que formula así su ambición: "convertirse en la economía basada en el conocimiento más competitiva del mundo".

Esta estrategia condujo a un cuestionamiento de los principios heredados del Consejo Nacional de Resistencia, que había planteado la prioridad nacional de elevar el nivel general de cultura y capacitación para emancipar a las personas.

Joëlle Fontaine y Gisèle Jamet citan un extracto de uno de los muchos informes oficiales que aún producen los expertos para legitimar los procesos de normalización. Aquí, el informe Thélot 2004: "La noción de éxito para todos no debe llevar a malentendidos. Ciertamente, eso no significa que la escuela debe aspirar a que todos los estudiantes alcancen las más altas calificaciones académicas. Sería tanto una ilusión para los individuos como un absurdo social ya que las calificaciones escolares ya no estarían asociadas, ni siquiera vagamente, con la estructura de los empleos".

La consecuencia de la enseñanza de la historia es descrita por los autores como una "normalización insidiosa" que se lleva a cabo a través de un cuestionamiento de la continuidad cronológica a favor de una división temática, o por el énfasis en algunos conceptos (brutalización, guerra de aniquilación, valores morales ...) en lugar de la revelación de las causas sociales, políticas y económicas de los eventos.

El libro presenta la situación de manera clara y objetiva con todas las referencias requeridas y consta de seis capítulos. El corazón de este grito de advertencia ocupa los tres capítulos centrales (§2 - Una historia desorganizada y deshuesada, §3 - Una lectura dogmática de la historia: los conceptos impuestos del orden neoliberal; Competencias más que conocimientos). Está enmarcado por dos capítulos a causa de las sucesivas reformas, que van todos en la misma dirección (§ 1 - Los programas de Historia 2009-2010: un nacimiento caótico § 5 - Cuarenta años de insidiosa normalización).

Termina con una última parte con el título alarmante: §6 - Hacia el final de la enseñanza de la Historia.

Joëlle Fontaine et Gisèle Jamet ont particulièrement analysé la façon dont la notion du fascisme est actuellement enseignée à travers l’étude des programmes scolaires. Leur diagnostic est inquiétant.

Ainsi, les conséquences de la Grande Guerre se résument en un mot: «brutalisation», néologisme anglo-saxon par lequel on enseigne de façon uniforme la naissance et le développement des deux formes de totalitarisme, le fascisme et le communisme, pourtant très différentes sur le plan politique et socio-économique.

Ce terme de brutalisation est à la fois si générique et si ancré sur le plan moral qu’il occulte complètement le jeu des rapports et des tensions politiques qui était alors à l’oeuvre. Il rend impossible l’étude de leurs origines respectives, leurs différences structurelles, les réactions des milieux industriels et financiers, la position des églises, les luttes internes, les affrontements, les résistances, etc…

Joëlle Fontaine y Gisèle Jamet han analizado en particular cómo se enseña actualmente la noción de fascismo mediante el estudio de los planes de estudios escolares. Su diagnóstico es preocupante.

Así, las consecuencias de la Gran Guerra se pueden resumir en una palabra: "embrutecimiento", un neologismo anglosajón por el cual el nacimiento y el desarrollo de las dos formas de totalitarismo, fascismo y comunismo, se enseñan de manera muy uniforme sin embargo muy diferentes sobre el plano político y socioeconómico.

Este término de embrutecimiento es a la vez tan genérico y tan moralmente anclado que oscurece por completo el juego de relaciones y tensiones políticas que entonces estaba en funcionamiento. Impide el estudio de sus respectivos orígenes, sus diferencias estructurales, las reacciones de los círculos industriales y financieros, la posición de las iglesias, las luchas internas, los enfrentamientos, las resistencias, etc.

En effet, tout se résume à indiquer que les pays concernés ont vécu sous la terreur, régime présenté comme non convenable. L’anticommunisme du fascisme et l’antifascisme du communisme n’ont pas besoin d’être expliqués puisqu’ils caractérisent l’inhumanité de ces deux «bêtes immondes».

Pour les auteures, ces choix, entrés en force dans les programmes dans les années 1990, se sont traduits par des apprentissages plus superficiels, une baisse de l’intérêt des élèves pour l’Histoire, une perte de sens. Mais ils ont surtout abouti à une «lecture dogmatique de l’Histoire» qui s’observe très clairement dans l’enseignement du fascisme.

En efecto, todo se reduce a indicar que los países afectados han vivido bajo terror, un régimen presentado como inadecuado. El anticomunismo del fascismo y el antifascismo del comunismo no necesitan ser explicados ya que caracterizan la inhumanidad de estas dos "bestias inmundas".

Para los autores, estas opciones, que entraron en el plan de estudios en la década de 1990, condujeron a un aprendizaje más superficial, una disminución del interés de los estudiantes por la Historia y una pérdida de significado. Pero en su mayoría han resultado en una "lectura dogmática de la historia" que se observa muy claramente en la enseñanza del fascismo.

La notion de fascisme a en effet purement disparu des programmes, tout comme la crise de 1929 qui en est la cause première. De même, ont disparu, la guerre d’Espagne (l’Espagne républicaine et sa résistance contre les putschistes franquistes), les luttes antifascistes et dans une moindre mesure l’Italie de Mussolini, tandis que l’étude du système concentrationnaire allemand passe sous silence les centres de détention pour les opposants au nazisme (résistants allemands, militants communistes, opposants politiques parqués dans des camps dès 1933).

Les auteures avancent que mettre ainsi l’accent sur le concept générique de «totalitarisme» permet «une criminalisation du communisme» au détriment d’une analyse sérieuse d’un mode de production différent, de son histoire, de ses erreurs; une mise à l’index sans retenue depuis la chute du Mur.

La noción de fascismo simplemente desapareció de los programas, al igual que la crisis de 1929, que es la primera causa. Del mismo modo, la guerra española (la España republicana y su resistencia contra los golpistas franquista), las luchas antifascistas y, en menor medida, la Italia de Mussolini desaparecieron, mientras que el estudio del sistema concentracionario alemán pasa bajo silencio los centros de detención para opositores al nazismo (combatientes de la resistencia alemana, militantes comunistas, opositores políticos recluidos en campos desde 1933).

Los autores argumentan que al enfatizar así el concepto genérico de "totalitarismo" permite "una criminalización del comunismo" en detrimento de un análisis serio de un modo de producción diferente, su historia, sus errores; una puesta en el indice sin vuelta desde la caída del Muro.

A l’heure où, sur fond de crise économique structurelle, l’extrême droite renforce ses positions dans plusieurs pays d’Europe, et non des moindres, ce procédé efface le caractère propre du fascisme, notamment son antihumanisme et sa nature contre-révolutionnaire, la violence qu’il exerce contre les syndicalistes et toute forme de solidarité sociale, donc de fraternité dans la communauté et surtout son lien étroit avec les classes capitalistes de la grande industrie et de la haute finance.

Ce livre pose la question de la capacité dont dispose encore l’enseignement de l’Histoire à aider les jeunes à mieux comprendre les enjeux du monde d’aujourd’hui au regard des leçons du passé et ainsi former leur citoyenneté.

En un momento en que, en un contexto de crisis económica estructural, la extrema derecha está reforzando sus posiciones en varios países europeos, y no menos importante, este proceso borra las características propias del fascismo, particularmente su antihumanismo y su naturaleza contrarrevolucionaria, la violencia que ejerce contra los sindicalistas y cualquier forma de solidaridad social, por lo tanto de la fraternidad en la comunidad y especialmente su estrecho vínculo con las clases capitalistas de la gran industria y las altas finanzas. 

Este libro plantea la cuestión de la capacidad que aún dispone la enseñanza de la Historia para ayudar a los jóvenes a comprender mejor las cuestiones del mundo de hoy en vista de las lecciones del pasado y así formar su ciudadanía.

Note rédigée par Edouard Mangin

POUR ALLER PLUS LOIN
La meilleure façon de se rendre compte des dégâts est de lire l’ouvrage d’Annie Lacroix-Riz L’histoire contemporaine toujours sous influence (éditions Delga – Le temps des cerises - 2012). Ce livre prolonge en quelque sorte la réflexion dans le secteur de la recherche en Histoire et dans le milieu universitaire. Il s’agit d’une réédition augmentée, d’un premier livre sorti en 2004 qui mettait l’accent sur la dérive que connaissait la recherche historique depuis les années 1980. Depuis, de «réformes» de l’université et du CNRS en «réformes» de l’évaluation des travaux, la situation s’est aggravée. L’histoire indépendante et critique, est de plus en plus mise à l’index sur fond de pressions financières, idéologiques et politiques des milieux dirigeants qui affectent en profondeur la recherche historique et l’enseignement de la discipline.

PARA IR MÁS LEJOS
La mejor manera de estar al tanto del daño es leer el libro de Annie Lacroix-Riz Contemporary History Still Under Influence (Delga Editions - Le temps des cerises - 2012). Este libro es una continuación de la reflexión en el campo de la investigación en la historia y en la academia. Es una reimpresión aumentada, de un primer libro publicado en 2004 que destacó la deriva de la investigación histórica desde la década de 1980. Desde entonces, las "reformas" de la universidad y el CNRS en "Reformas" de la evaluación del trabajo, la situación ha empeorado. La historia independiente y crítica se estigmatiza cada vez más en el contexto de las presiones financieras, ideológicas y políticas de los círculos gobernantes que afectan profundamente la investigación histórica y la enseñanza de la disciplina.

Un autre ouvrage, plus théorique et conceptuel, converge vers le même diagnostic: Pour une éducation humaniste de Noam Chomsky (Ed. L’Herne – 2010 – collection Carnets de l’Herne).

Dans ce petit livre, Chomsky développe une réflexion sur ce que signifie enseigner ou apprendre et comment il conviendrait de penser et d’organiser l’enseignement pour qu’il réponde au besoin d’enrichissement intellectuel du peuple. Il s’insurge contre la tendance endoctrinaire de l’éducation telle qu’elle est de plus en plus pratiquée dans les écoles et les universités et pourfend la propagande politique qui en prend le relais, notamment dans les médias.

Otro libro, más teórico y conceptual, converge en el mismo diagnóstico: Para una educación humanista de Noam Chomsky (Ed. L'Herne - 2010 - Colección Carnets de l'Herne).

En este pequeño libro, Chomsky desarrolla una reflexión sobre lo que significa enseñar o aprender y cómo sería apropiado pensar y organizar la enseñanza para satisfacer la necesidad del enriquecimiento intelectual de las personas. Protesta contra la tendencia doctrinaria de la educación, ya que se practica cada vez más en las escuelas y universidades y lucha contra la propaganda política que se hace cargo, incluso en los medios de comunicación.

http://www.henriguillemin.org/livres/lenseignement-de-lhistoire-en-peril/

Laureada con Nobel de la Paz insta prohibir armas nucleares.

Agencias

Campaña Internacional para Abolir las Armas Nucleares (ICAN por sus siglas en inglés),  Una destacada activista de la organización ganadora este año del Premio Nobel de la Paz, comparó el domingo el objetivo de su grupo con su lucha personal por sobrevivir al bombardeo atómico de Hiroshima.

Setsuko Thurlow, que tenía 13 años cuando una bomba nuclear devastó la ciudad japonesa en 1945, habló durante la presentación formal del premio Nobel de la Paz en Oslo, Noruega. El grupo es una fuerza impulsora de un tratado internacional para prohibir las armas nucleares.

Thurlow dijo que la explosión la dejó enterrada bajo los escombros de su escuela, pero que pudo ver algo de luz y salir arrastrándose hasta un sitio seguro.

“Ahora nuestra luz es el tratado de prohibición” de las armas nucleares, dijo. “Repito esas palabras que escuché y que me llamaron en aquellas ruinas de Hiroshima: ‘No te rindas. Sigue empujando. ¿Ves la luz? Arrástrate hacia ella’“.

El tratado ha sido firmado por 56 países -ninguno de ellos potencia nuclear- pero ratificado por solo tres. Para ser vinculante requiere la ratificación de 50 países.

La directora ejecutiva de la ICAN, Beatrice Fihn, quien aceptó el premio junto con Thurlow, dijo que aunque el tratado está lejos de ser ratificado “ahora, por fin, tenemos una norma inequívoca contra las armas nucleares”.

“Este es el camino a seguir. Solo hay una manera de prevenir el uso de armas nucleares: prohibirlas y eliminarlas”, agregó.

Los otros premios Nobel anunciados en octubre -ganadores de los premios de Literatura, Física, Química, Medicina y Economía- estaban por recibir sus premios el domingo más tarde en Estocolmo.

sábado, 23 de diciembre de 2017

China recuerda a la UE las consecuencias de su estancamiento

Rafael Poch de Feliu

rafaelpoch.wordpress.com

LOS VACÍOS QUE DEJA, LOS OCUPAN OTROS
La última semana de noviembre tuvo lugar en Budapest una cumbre China-Europa del Este. Fue un evento poco noticiado en la prensa europea, que recordó al silencio que la presentación del euro en la bolsa de Nueva York mereció en su día en la prensa de Estados Unidos. Un silencio cargado de recelo.
Esta cumbre no era la primera, sino la sexta, pero fue la más importante hasta la fecha: participaron los once miembros europeo-orientales de la UE y además cinco países de los Balcanes. En total 16 países.
China anunció en ella una inversión de 3000 millones de dólares en infraestructuras, incluida la construcción de un enlace ferroviario de alta velocidad entre Belgrado y Budapest.

...

Desde la crisis financiera de 2008 la mundialización del libre cambio, la eliminación de barreras y todo eso, no progresa. Cada cual a su manera, en todo el mundo aparecen políticos deseosos de enmiendas; desde Orban, Putin y Erdogan en la periferia europea, hasta Modi en India, Duterte en Filipinas y Abe en Japón. No deja de ser chocante que sea China (Xi Jinping en la última cumbre de Davos) la que proclame la defensa del libre cambio, cuando desde 1980 ese país ha venido practicando una política claramente intervencionista, con su economía dirigida por el Estado, que controla la inversión y la producción, y su crecimiento cada vez más fundamentado sobre el consumo interno y la inversión interior y menos en la exportación, por importante que sea ésta.

La pregunta que se plantea es la de si esta reconfiguración, a la vez geopolítica y económica, que parece estar teniendo lugar, desembocará en un nuevo consenso multipolar en el que los diversos actores mundiales, tradicionales y emergentes, alcanzarán nuevas normas y acuerdos de coexistencia consensuados, o si por el contrario el mundo se dirige hacia una dinámica bélica de imperios combatientes.

La Unión Europea no está participando en el tránsito a la multipolaridad como sujeto autónomo.

Con su seguridad hipotecada al atlantismo, cuya potencia hegemónica -Estados Unidos- es un rival comercial que amenaza con tasar un 20% sus productos, su contradicción estratégica está servida.

Con los defectos de diseño de su entramado institucional (a la medida de Alemania, potencia exportadora dogmática del ordoliberalismo) que la eurocrisis ha evidenciado, la Unión Europea está particularmente mal preparada y situada para abordar las enmiendas a la globalización actualmente en curso.

Esas dos cuestiones generales son las que definen el marco general de la crisis desintegradora de la UE. El evento de Budapest ha provocado nerviosismo en Bruselas y en Berlín, precisamente porque es un recordatorio de que, “la historia castiga a quienes llegan tarde”.

La frase se la dedicó Mijail Gorbachov a Erich Honecker, el dirigente de Alemania del Este. Hace un millón de años.

Leer todo el post aquí:
http://rafaelpoch.wordpress.com/2017/12/11/china-recuerda-a-la-ue-las-consecuencias-de-su-estancamiento/

viernes, 22 de diciembre de 2017

_- No a la regularización. La dignidad de las mujeres prostituidas

_- Crítica feminista al programa de la coalición En Común, que se presenta en las elecciones autonómicas de Cataluña el 21 de Diciembre y que contiene unos puntos que pretenden la regulación de la prostitución.

Lidia Falcón

Se pronuncian por “reconocer los derechos de las personas trabajadoras del sexo, para garantizar el derecho a una vida digna de las personas que ejercen la prostitución y permitirles tener derecho a baja laboral o seguro por desempleo”. Con toda seguridad ninguno de los políticos que encabezan esa candidatura, o que la avalan con su apoyo, ha tenido que prostituirse para poder comer.

Tampoco creo que hayan admitido o inducido a nadie de su familia, amistades, relaciones amorosas a escoger semejante “trabajo” cuando no encontraron empleo en la profesión que estudiaron o desempeñaron anteriormente. Por tanto, pienso que este planteamiento está basado en las fantasías que difundieron durante un tiempo, en el siglo pasado, ciertos escritores, cineastas, ideólogos, de los hombres de la burguesía, totalmente ajenos a la realidad de las víctimas de la prostitución. Porque no quiero creer que los defensores de ese programa se muevan por la recompensa económica que la mafia de la prostitución pueda concederles para que legislen la impunidad de los traficantes, proxenetas, chulos, madames, y toda la red de negocios que se lucra de la explotación del más de medio millón de mujeres que trafican esas redes, a lo largo y lo ancho de España, para situarlas en los clubs de carretera, las casas de masaje, los pisos de alquiler y las calles y las carreteras de nuestro país.

No quiero creer que la alcaldesa de Barcelona, la ilustre señora Ada Colau perciba ningún beneficio por su impulso a la regularización, como la llaman, de la explotación de las mujeres prostituidas. Como tampoco Xavier Doménech, cabeza de lista de la candidatura, Josep Nuet que también participa o Pablo Iglesias que la apoya. Por ello, desearía que atendieran las reflexiones que desde el Partido Feminista, en coincidencia con la mayoría del Movimiento Feminista e Izquierda Unida, llevamos treinta años haciendo solicitando la abolición de la prostitución, ya que aún abrigo la esperanza de que las analicen y modifiquen su postura. Lo más perverso de la defensa de la legalización es que dice hacerse desde el “derecho” de las mujeres a escoger libremente ese “trabajo”.

No solamente la ONU se pronunció hace años contra la definición de trabajo para la prostitución, alegando que carece de la dignidad propia de una actividad laboral, sino que con esta justificación se pervierte el noble concepto de libertad. Únicamente la malvada actuación del capitalismo que considera a las personas como mercancías y la profunda represión de que el Patriarcado hace víctimas a las mujeres y las niñas –y también hombres y niños- introduce en la sociedad el perverso discurso de que la prostitución puede ser libre y consentida por las víctimas.

La libertad exige la posibilidad de escoger entre diferentes opciones, y las prostitutas no tienen opción. Las que intentan liberarse de la explotación son apaleadas, heridas, secuestradas y tantas veces asesinadas, como ha sucedido con la última víctima en el Raval, hace dos días.

La libertad implica también tener opciones para no ser prostituida y alegar ese noble derecho en un mundo en el que el paro, el trabajo precario y la pobreza avanzan sin límites, es simplemente una burla. Hace tiempo que las feministas consagramos el grito de que “NINGUNA MUJER NACE PARA PUTA” con el que reclamamos la abolición de la prostitución, la persecución eficaz de las mafias de la prostitución, la penalización de los clientes prostituidores y la protección social, laboral y educacional de las víctimas. Porque ninguna mujer escoge libremente ser sometida a los caprichos sexuales de 20 a 40 hombres cada día para poder mantenerse, y tantas veces a otras personas de la familia que dependen de su protección.

Porque señores y señoras de la coalición En Común, no existe ninguna dignidad en estar desnuda todo el día frente a hombres desconocidos, soportando decenas de penetraciones vaginales, manoseos sin límite, la utilización de su cuerpo como objeto, para la satisfacción placentera de los llamados clientes, tantas veces desconsiderados y hasta brutales. No señora Colau, no señor Doménech, no existe ninguna dignidad en darse de alta de la seguridad social con el ítem laboral de prostituta, aunque le llamen “trabajadora del sexo”. Porque el sexo NO se trabaja. El sexo se disfruta, se entrega por amor, por simpatía, en busca de placer, siempre voluntaria y gratuitamente, en condiciones de igualdad entre los participantes. De otro modo ni es sexo, ni es trabajo, ni es placer, es simplemente explotación. Y la máxima, porque es la utilización de todo el ser humano, que se contiene en el propio cuerpo, como la esclavitud.

Quizá ustedes querrían legalizar la esclavitud para que a los esclavos se “les garantizara el derecho a una vida digna”, pero eso hoy no se le ocurre a nadie. A partir de la abolición de la esclavitud todo el mundo sabe que es más digno pedir limosna en la calle que ser esclavizado. Y de la misma forma, una mujer que mendiga mantiene su integridad corporal, psíquica y mental, que la prostituta pierde. Ya sabemos que Cataluña, y especialmente Barcelona, además del macro prostíbulo de Figueras en Gerona, se ha convertido en el paraíso de la prostitución. A los innumerables lupanares en las carreteras, en las ciudades y en los pueblos, hay que añadir los pisos de Barcelona que se han habilitado para prostituir mujeres.

En las Ramblas, ese boulevard famoso, que fue único y excelente, los chulos, las celestinas, los intermediarios, abordan a los hombres y les señalan los pisos donde pueden divertirse un rato. Con el propósito de regular esa actividad, la alcaldesa Colau intentó aprobar una ordenanza municipal y gracias a la protesta del Movimiento Democrático de la Mujer y de algunas de las alcaldesas de Esquerra Unida del cinturón industrial de Barcelona se paralizó el proyecto. Ya conocemos la comprensión y la tolerancia que muestra la señora Ada Colau con la industria de la prostitución y la pornografía.

...

Nadie que tenga la más elemental sensibilidad ante este denigratorio trato a las mujeres puede defender que semejante tráfico sea legalizado en ninguna comunidad de nuestro país. Ni aunque las víctimas declaren que lo hacen con su consentimiento, porque no se puede prestar consentimiento para la propia esclavitud, para la más grave humillación, para la pérdida de toda dignidad humana. Desde la Declaración de Derechos Humanos de la ONU, proclamada el 10 de diciembre de 1948, ningún ser humano puede ser sometido a trato humillante, ofensivo ni degradante, y eso es precisamente lo que soportan las mujeres prostituidas.

No, señores y señoras de la candidatura de En Común, legalizar la prostitución no significa “garantizar a las víctimas el derecho a una vida digna”, sino todo lo contrario”. Significa entregar indefensas a las mujeres y a las niñas a las redes del proxenetismo, a las que se les garantiza la impunidad, para satisfacer la salacidad sin límites de los prostituidores.

El Común de esa candidatura es al parecer el común denominador de los prostituidores, los proxenetas y los chulos.

Fuente:
http://blogs.publico.es/lidia-falcon/2017/12/13/la-dignidad-de-las-mujeres-prostituidas/

jueves, 21 de diciembre de 2017

Del rescate al éxito económico, el camino de Portugal a la cima del Eurogrupo.


EFE doc.

El portugués Mário Centeno (i), relevará al presidente del Eurogrupo, el holandés Jeroen Dijsselbloem (d). EFE/ Stephanie Lecocq

Bajo una fuerte presión de los mercados que le impedía financiarse a tasas razonables, con un elevado déficit público y un desequilibrio en las cuentas externas, Portugal se convirtió en abril de 2011 en el tercer país europeo en pedir ayuda financiera externa.

El rescate llegó en forma de un préstamo de 78.000 millones de euros de la Unión Europea y el Fondo Monetario Internacional (FMI), acompañado de un severo programa de ajustes y recortes acordado con la troika, que dejó al país varios años marcado por la austeridad.

Aunque Portugal consiguió cerrar el programa con éxito en mayo de 2014, sin necesidad de pedir una prolongación, la situación todavía era delicada: el déficit seguía por encima del máximo exigido por Bruselas y la deuda pública rondaba el 130 % del PIB, lo que obligaba a mantener un rígido control de las cuentas.

En medio del tímido inicio de la recuperación, los socialistas reconquistaron el poder en las elecciones legislativas de 2015 con una alianza inédita con las fuerzas de la izquierda radical, sustentada principalmente en la promesa de retirar la austeridad.

Y con esa promesa empezó el trabajo de Centeno. Con el beneplácito de sus aliados marxistas y comunistas, el ministro luso empezó a devolver rentas a las familias al reponer salarios a los funcionarios, bajar impuestos sobre la renta y subir las pensiones.

También generó polémica con otras medidas, como la anulación del contrato de privatización de la aerolínea TAP cerrado por el Ejecutivo anterior o la reversión de las privatizaciones de los transportes de Lisboa y Oporto.

Esta política, unida a la poca o nula vocación europeísta de la izquierda radical, hizo que la comunidad europea mirase con recelo al Gobierno socialista portugués, al que no se le auguraba una trayectoria muy larga dadas las diferencias sustanciales que tenía con los partidos que lo mantenían en el poder.

Sin embargo, consiguió recuperar la confianza de las autoridades europeas con los buenos resultados económicos y una política de contención del gasto con la que, junto a un discutido “perdón fiscal”, redujo el déficit de Portugal hasta el 2 % del PIB en 2016, el más bajo de la democracia lusa.

Este fuerte ajuste dictó la salida del procedimiento de déficit excesivo de Bruselas, al mismo tiempo que el paro bajaba hasta el 8,5 % -durante la crisis rozó el 18 %- y el PIB superaba las expectativas de muchas instituciones, forzadas a mejorar sus previsiones (se espera que este año crezca cerca del 2,5 %).

Las señales positivas de la economía portuguesa empiezan a ser reconocidas también por las agencias de medición de riesgos como Standard and Poor’s, que ya ha retirado a la deuda soberana lusa del “bono basura”.

Además, Portugal ha dado un lavado de cara a su financiación en los mercados, donde en los últimos meses ha registrado varios mínimos históricos, lo que ha acelerado la devolución anticipada de la deuda contraída con el FMI durante el rescate.

A la par de los logros macroeconómicos, Centeno puede presumir de haber dado un paso al frente en la reestructuración del sector bancario portugués, que se encontraba en una situación muy frágil cuando llegó al poder en 2015.

En estos años ha cerrado la venta del Novo Banco (antiguo Banco Espírito Santo) al fondo estadounidense Lone Star, la intervención del Banif y su posterior venta al Santander, y la recapitalización de la estatal Caixa Geral de Depósitos (CGD), que rondó los 5.000 millones de euros.

La elección de un portugués para liderar al resto de ministros de Finanzas de la UE premia la historia de éxito de uno de los países más afectados por la crisis del euro y refuerza el peso de Portugal en Europa, especialmente tras haber recibido el apoyo de los Estados miembros más fuertes, entre ellos, España.

Centeno se une así a otros nombres lusos que ocupan o han ocupado cargos en las instituciones europeas, como el expresidente de la Comisión Europea Juan Manuel Durão Barroso y el actual vicepresidente del Banco Central Europeo, Vítor Constâncio. EFE

Fuente:
http://www.efedocanalisis.com/noticia/del-rescate-al-exito-economico-camino-portugal-la-cima-del-eurogrupo/

miércoles, 20 de diciembre de 2017

_- El testamento vivo de Azcárate. Al cumplirse el centenario de la muerte de una de las figuras claves de la modernización de la educación en la España del cambio de siglo se impulsa la recuperación de su legado.

_- Desterrado en Cáceres, el jurista Gumersindo de Azcárate (León, 1840- Madrid, 1917) emprendió la redacción de un peculiar testamento cuatro décadas antes de su fallecimiento. No había acatado la directriz gubernamental de 1875 que exigía a los profesores universitarios que sus enseñanzas defendieran la monarquía y la religión católica y apelaba a la libertad de cátedra. No era la primera vez que se calentaba la “cuestión universitaria”, pero esta vez, en plena batalla por borrar el legado liberal del Sexenio Democrático y reinstaurar la monarquía borbónica, el Gobierno de Cánovas impuso el destierro a tres catedráticos: Nicolás Salmerón, Francisco Giner de los Ríos y el propio Azcárate, seguidores de los principios progresistas del alemán Karl Krause.

El calor del verano extremeño de 1875 —explicaba Azcárate en una carta a su colega Giner —le hacía añorar León y plantearse si debían “aguantar” o marchar al exilio extranjero. No hizo falta. El castigo gubernamental acabó pronto y al año siguiente impulsarían, junto a otros catedráticos, el nacimiento de uno de los pilares de la España moderna: la Institución Libre de Enseñanza.

En las cuatro décadas transcurridas desde la redacción del testamento ficticio hasta su muerte, de la que el viernes se cumplen 100 años, Azcárate y sus compañeros se emplearon en el avance y el progreso de un país convulso y atrasado. Calificado de san Gumersindo en un semanario satírico, o de un “Don Quijote vuelto a la cordura”, como le definió José Ortega y Gasset, el idealismo social y político, la irrenunciable fe en un cambio posible, fueron señas del infatigable Azcárate.

Este mes arrancan los homenajes a su legado en Madrid y León con la celebración de un seminario en la Fundación Sierra-Pambley (del 12 al 15 de diciembre Gumersindo de Azcárate, un leonés universal); la reedición de su obra Minuta de un testamento a cargo de Gonzalo Capellán de Miguel; y la celebración de debates en la sede de la Fundación Francisco Giner de los Ríos, de Madrid, en torno a uno de los principios básicos de Azcárate: la tolerancia. “En el legado de la Institución está hablar de tolerancia y también de intolerancia. La nueva edición del libro de Azcárate sitúa esta obra en su contexto europeo”, apuntó José García-Velasco, presidente del patronato de esta fundación, en la presentación de Minuta de un testamento. Le acompañó Gonzalo Aguilera, decano del Colegio de Registradores, quien recordó que Azcárate fue letrado de la Dirección General de Registros antes de volcarse en la docencia y explicó que el colegio se ha aliado con la Institución Libre de Enseñanza en el homenaje. “Este libro es el testimonio de un modo de pensar, de la preocupación constante por la reforma social de España”, apuntó Aguilera.

Las críticas que recibió en su momento se incluyen en esta quinta edición de Minuta de un testamento, a medio camino entre un ensayo político, una obra de ficción y un tratado de reformas sociales que Azcárate presentó disfrazado como un manuscrito encontrado en el que un médico anónimo trata de poner orden en sus ideas, bienes y pareceres, a la vez que ofrece una recapitulación de su vida y del contexto político. En él plantea una visión personal y razonada del credo que defendió. El jurista fue un firme defensor de la separación entre Iglesia y Estado; promotor de leyes para poner coto a la usura (la ley Azcárate, que aún sigue en vigor y a la que se han remitido los tribunales en los últimos años a propósito de las cláusulas suelo); agente del Instituto de Reformas Sociales, que trataba de mejorar las condiciones de las clases pobres; pieza angular en la organización y desarrollo de los programas de estudio en el extranjero coordinados desde la Junta para la Ampliación de Estudios. Como apuntaba la necrológica que le dedicó el diario El Sol en 1917 (y que la leyenda atribuye a Ortega) “seguir a Azcárate —como seguir a Giner— es seguir hacia delante”.

LA GIMNASIA DE TOLERAR
JUAN CRUZ
Tolerar es una gimnasia del espíritu extremadamente exigente, porque obliga también a no tolerar lo intolerable. Este tiempo en el que vivimos ha dejado entrar, en el concepto de tolerancia, la idea de que todo está permitido. Y lo que está surgiendo es la falta de respeto al verdadero concepto de la tolerancia. La tolerancia es “la paciencia por comprender lo que el otro dice”, lo que permite el diálogo que impida “la degeneración, el desgénero humano”.

Emilio Lledó, filósofo, 90 años, que ha hecho del estudio de la ética la gimnasia de su vida, dijo todo eso anoche, lunes, a partir de la figura de Gumersindo de Azcárate y de su realización principal en el siglo XX: la enseñanza como punto de partida para la educación y para la convivencia. Solo la educación, dijo Lledó en la sede de la Institución Libre de Enseñanza (ILE), nos puede defender de una sociedad que ha hecho del insulto y de la malversación de la libertad de expresión un elemento que convierte al ser humano en una amenaza del otro.

Partió el filósofo del libro Minuta de un testamento, de Azcárate. Lo había leído ya, en la edición que hace 50 años hizo de la misma obra el profesor Elías Díaz, allí presente, como el pintor Eduardo Arroyo, que ha hecho la cubierta de esta nueva edición publicada por la ILE y la Fundación Francisco Giner de los Ríos. Fue convocado el académico para un debate con los profesores Fernando Vallespín y Maribel Fierro. El primero subrayó, como Lledó, que la tolerancia no es una puerta que permita que entre todo el aire viciado que la sociedad ha de filtrar. Y la profesora Fierro se refirió a épocas pretéritas en que las tres culturas que convivieron también en la Península aceptaban convivencias ahora imposibles. Para Lledó, los malentendidos que hay acerca de la tolerancia han convertido en “un problema terrible” la deriva social en que ahora nada la definición de este concepto. Tanto Vallespín como él se refirieron a la libertad de expresión como uno de esos malentendidos que permite la laxitud con que se tolera lo intolerable. “No sirve de nada la libertad de expresión”, dijo Lledó, “si tan solo es útil para decir imbecilidades”.

Fuente:
https://elpais.com/cultura/2017/12/11/actualidad/1513019980_262994.html?rel=lom

martes, 19 de diciembre de 2017

La disolución de la URSS

El 8 de diciembre se cumplen 26 años de la conjura de Bieloviezh que disolvió formalmente la Unión Soviética. Hace poco escuché a un reputado periodista glosar el crucial papel que Margaret Thatcher tuvo en la caída del comunismo. Otros mencionan la figura del papa Juan Pablo II, a Ronald Reagan y su “guerra de las galaxias” o a los nacionalismos como factores decisivos. Y eso, en boca de gente presuntamente informada, no hace sino ilustrar un hecho: que pese a la distancia sigue sin entenderse gran cosa de todo aquello, que se sigue ignorando la primacía de factores internos, y que se continúan ofreciendo las explicaciones más estrambóticas.

En una exposición limitada como esta, lo más que podemos ofrecer es un esquema: tres puntos esenciales, necesariamente simplificados, pero a partir de los cuales se pueda pintar y desarrollar un cuadro más serio con todos los matices y los detalles sobre los motivos por los que la URSS se disolvió. Para eso he elegido tres motivos que llamaremos, técnico, degenerativo y espiritual. Cada uno de ellos exige su propia lente y su propio marco temporal para ser abordado. Para el primero basta con una simple crónica periodística y una perspectiva de dos o tres años. Para el segundo hay que hacer algo de sociología política y moverse en un espacio de varias décadas. Para el tercero entramos en filosofía de la historia, y podríamos llegar mucho más lejos, hasta meternos en esa capacidad tan humana de estropear grandes causas y pasiones.

¿Qué entendemos por la disolución técnica?
Técnicamente la URSS dejó de existir el 8 de diciembre de 1991. Aquel día los presidentes de las tres principales repúblicas europeas escenificaron un contubernio en Bielovezh, una apartada residencia de caza de los bosques de Bielorrusia. Allí declararon jurídicamente disuelta la URSS y unos días después, el 25 de diciembre, la bandera roja con la hoz y el martillo fue arriada del Kremlin. ¿Por qué hicieron aquello? La respuesta es tan simple como banal: por una cuestión de poder. Tres hermanos; Rusia, Ucrania y Bielorrusia mataron a la madre para quedarse con la herencia.

La iniciativa corrió a cargo del hijo mayor y principal heredero, el Presidente de Rusia Boris Yeltsin. Les ahorro los detalles de una crónica detallada, para concentrarme en lo fundamental: la lógica de la lucha por el poder moscovita.

En agosto de 1991 hubo un golpe de estado fallido de las autoridades centrales soviéticas contra Gorbachov que dejó a éste muy debilitado. Como un general sin ejército. Así que aquellos meses, entre agosto y diciembre de 1991, en Moscú había dos poderes que coexistían, algo anómalo en la matriz de la autocracia. Se había llegado a una situación en la que para deshacerse de Gorbachov y hacerse con el Kremlin, el máximo poder en Moscú, Yeltsin tenía que disolver la URSS. Ese es el dato central.

Los otros dos personajes del contubernio del bosque (los presidentes Kravchuk y Shuskievich) eran comparsas. Claro que tenían intereses en la herencia: deshaciendo la URSS, ambos recibían la jefatura de estados soberanos sin nadie por encima (Kravchuk, además había estado directamente implicado en el fallido golpe de agosto, así que una huida hacia delante le ahorraba rendir cuentas), pero nunca se habrían atrevido a firmar las actas de defunción si el hermano mayor no hubiera ido desconectando desde aquel octubre todos los aparatos que mantenían viva a la debilitada madre en su lecho; el sistema bancario, las finanzas, los aparatos del comercio exterior, la sede del ministerio de exteriores y de algunas embajadas en el extranjero… Quisieron hacer pasar por eutanasia casi humanitaria -la pobre sufría- lo que fue estrictamente asesinato.

Además, todo aquello fue algo muy parecido a un golpe de estado. Sobre todo si se tiene en cuenta que, ocho meses antes, en marzo de aquel mismo año, la población de la URSS había participado masivamente (148 millones de los 185 millones con derecho a voto, pese al boicot de algunas repúblicas) en un referéndum sobre el mantenimiento de una URSS renovada en el que el “sí” obtuvo el 76% del voto.

Todo eso fue tan banal y claro, que se explica como una simple crónica periodística. Pero, ¿Cómo pudo un estado tan poderoso, segunda potencia mundial, llegar a una situación de tal debilidad como para que bastara un mero contubernio palaciego para ser derribado? Para explicar esto hay que entrar en asuntos mucho más de fondo que tienen que ver con lo histórico y lo social. Llegamos así al segundo punto. La que llamaremos disolución degenerativa. Es decir aquella que es resultado de la acción de una casta dirigente degenerada que puso sus intereses de grupo y su codicia por delante de cualquier consideración patriótica o de Estado.

La disolución “degenerativa”
En su etapa final, los intereses de la propia casta dirigente soviética fueron el principal factor de disolución. Desde ese punto de vista se puede hablar de “autodisolución”.

Como grupo, en 1991, esa casta que concentraba las cinco funciones esenciales de la sociedad (el poder político, la propiedad, la ideología, la dirección y la organización), era nieta del sangriento y dinámico embrollo estalinista (1929-1953, 23 años) e hija de la relajación burocrático-administrativa que le siguió (tras la intentona regeneradora/liberadora de Jruschov) que asociamos a Brezhnev, un periodo de otros 23 años (1964-1987).

En la primera etapa de esa degeneración, la casta estaba cohesionada por el miedo y la movilización (el terror de la represión de las purgas así como las gestas y el sacrificio de los planes industriales y de la guerra), ambos unidos por la aniquilación física. El peligro, la muerte y el crimen fueron el medio ambiente de la génesis de la estadocracia estalinista.

En la segunda etapa, la cohesión se obtuvo más bien por el privilegio material administrativo-burocrático, ya sin riesgos vitales, en una época en la que la casta exultaba un deseo de tranquilidad y relajo.

El privilegio de la clase dirigente soviética era, sin embargo, incompleto. Desaparecía con el cargo, no era heredable, y carecía de “convertibilidad” con la élite internacional.

En mi libro sobre el fin de la URSS (La gran transición. Rusia, 1985-2002) lo comparo al de unas autoridades eclesiásticas administradoras pero no propietarias de las riquezas de sus diócesis y parroquias que, además, pertenecían a una secta no homologable con la Gran Iglesia global del sistema económico-social mundial que conocemos como capitalismo transnacional. Y fue en esa segunda etapa de relajación cuando maduró la profecía de León Trotski, formulada en 1936, según la cual la burocracia acabaría transformándose en clase propietaria, porque, “el privilegio solo tiene la mitad del valor si no puede ser transmitido por herencia a los descendientes”, y porque, “es insuficiente ser director de un consorcio si no se es accionista”.

Con su libertad y su descentralización del poder, la reforma de Gorbachov propició, bien a su pesar, la fase final de este proceso, de esta degeneración de casta, al liberar definitivamente todos los obstáculos para que la estadocracia se reconvirtiera en clase propietaria y homologable: para que los obispos y los clérigos se emanciparan y pudieran casarse, heredar y cruzarse.

El desorden creado por la libertad en el sistema fue el medio ambiente ideal para esta transformación social esencial de la casta dirigente, vía privatización, desfalco y “economía de mercado”. Para entendernos: para que los “obispos” se convirtieran en “burgueses”.

Vista la escena desde fuera, pudo parecer que las rebeliones de los años 1988, 1989, 1990 y 1991 en forma de grandes movimientos nacionalistas, huelgas y protestas, crearon los vacíos y las crisis de poder del periodo final de la URSS concluido en la disolución de diciembre de 1991. En realidad fue al revés: el vacío y las crisis de poder creados por las libertades fueron los que crearon las rebeliones y los desórdenes.

Las reformas libertarias de Gorbachov desordenaron por completo el sistema (el partido, los principios de jerarquía y disciplina) que el secretario general quería reformar en una dirección regenerativa de “socialismo con rostro humano”. El desmoronamiento de la coerción y el reparto del poder absoluto tradicional del Zar/Secretario general inducido desde arriba, desorganizaron la producción, el abastecimiento y la lógica autoritaria de gobierno. Como explican en sus memorias tantos testigos directos de la revolución de febrero de 1917, en la sociedad se impuso algo parecido a la idea de que una vez derribada la autocracia, ya no había que trabajar. Los planes y los compromisos (entre ramos, entre repúblicas) no se cumplían. La producción caía y generaba todo tipo de reflejos egoístas territoriales. Sobre el vacío creado, surgieron las rebeliones (y no al revés).

Como cualquier político que gobierna una transición política, de un régimen a otro, Gorbachov tenía que construir un nuevo centrismo político a partir de los pedazos rescatables del antiguo régimen (el partido comunista y su mundo) y de los nuevos actores (la intelligentsia), pero en lugar de centrismo se encontró en medio de una espiral de fuerzas conservadoras de distinta radicalidad y sentido. El partido y el establishment soviético conservador se le rebeló con una intentona golpista, mientras que la intelectualidad se adhirió al aparente radicalismo de Boris Yeltsin (del neoleninismo al neoliberalismo en pocos meses), cuyas esencias autocráticas y tradicionalistas resultaban mucho más atractivas y reconocibles para la cultura política autoritaria imperante en la sociedad. Una de esas rebeliones fue la de las soberanías e independencias republicanas, resultado de las abdicaciones y desorganizaciones del poder central.

Ese fue el caótico caldo de cultivo en el que la casta dirigente, degenerada para el proyecto socialista, decidió su emancipación social de clase.

Cuando los tres presidentes se reunieron en la oscuridad del bosque de Bieloviezh para matar a la madre, ésta, sus símbolos, su ideología, sus decorados y sus realidades “socialistas” ya no eran más que impedimentos para culminar sueños de clase largamente larvados que eran más fáciles de realizar en los respectivos marcos de cada república independiente y anulando cualquier veleidad de reformar la URSS.

Ese sería el “aspecto social-degenerativo” de aquella disolución.

Hemos dado cuenta de la crónica “técnica” y del factor de la emancipación del aparato, ¿pero qué hay del sistema ideológico anclado en las mentalidades de decenas de millones de ciudadanos? Entramos aquí en el tercer punto: la disolución espiritual.

La disolución “espiritual”
Un sistema como el soviético se basaba en creencias. Eso tiene que ver con muchas cosas, pero también con el hecho de la fuerte impronta religiosa y mesiánica que el llamado “comunismo” ruso adquirió desde sus inicios. Un aspecto fundamental de la disolución de la URSS, fue, precisamente, el proceso histórico de evaporación de esa creencia.

¿Cómo se secó aquella fuente de pasiones y creencias que invocaba a la “unión de los proletarios del mundo entero”, que había vencido una guerra civil con 8 millones de muertos y otra mundial con más de 25 millones de muertos, pagando precios espantosos, que reconstruyó el país mayor del mundo, y que había colocado su símbolo, la hoz y el martillo, sobre el mismo globo terráqueo en su escudo estatal evidenciando extraordinarias pretensiones de fraternidad e internacionalismo?

En el invierno de 1989 visité Karakalpakia, una región autónoma de Uzbekistán, a orillas del Mar Aral. Era una zona prohibida y creo haber sido el primer periodista europeo en visitarla (no la república, sino la orilla).

En veinte años el mar había desaparecido como consecuencia de los excesos de la irrigación. En el antiguo puerto de Muinak, el agua quedaba a 50 kilómetros de distancia y los barcos de la flota pesquera, sólidos barcos de hierro de hasta 60 metros de eslora, estaban varados en la arena. La población sufría patologías relacionadas con los pesticidas y la sal del agua que bebía. Visité una fábrica de conservas que para no cerrar se nutría de pescado que tenían que traer desde el Báltico, a casi 4000 kilómetros de distancia… En la salida de la destartalada y apestosa fábrica había un cartel, oxidado como todo, en el que bajo la imagen de Marx se leía una cita que decía, “El socialismo superará al capitalismo”. El funcionario del KGB local que me acompañaba, vio que miraba el cartel y me dijo en un susurro pillo: “…sí, jé, jé, lo superará dentro de 2000 años..”

Si hasta un guardia civil de Karakalpakia, penúltimo rincón de la URSS, bromeaba sobre todo aquello, quería decir que, verdaderamente, estábamos ante un agotamiento general.

¿Por qué se agotó aquella fe?
Hay que comprender algo esencial. La promesa religiosa es vaga e indeterminada. La reencarnación, el reino de los justos y el paraíso son promesas sin fecha, sin comprobaciones, ni resultados prácticos. Se cree en ello y ya está. Así van pasando los siglos. Las religiones funcionan así. La doctrina soviética era una religión. Pero era una religión laica y concreta.

Sus promesas no solo llevaban fecha (los planes quinquenales, con sus metas cifradas, incluso el “comunismo” al que Jrushov puso fecha: 1980), sino que además debían ser comparadas en sus resultados prácticos con los resultados de otras naciones competidoras.

Esa es la contradicción esencial entre la doctrina soviética y su creencia, y una religión normal que no precisa ni demostración ni verificación. Solo fe.

Además, esa religión laica devaluaba y erosionaba su sacralización conforme se desarrollaban sus resultados prácticos. Cuando Rusia y su espacio euroasíatico la abrazaron en 1917, aquello era una sociedad campesina en un 80%. Con el tiempo cada vez había mayor nivel educativo, mayor normalización de la vida (menos movilizaciones y sacrificios, mayor consumo y reflejos familiares e individuales de tipo clase media, podríamos decir), una mayoría urbanizada ya desde los años 60, más información sobre lo que ocurría fuera del país, y por tanto mayor capacidad de comparación entre sistemas.

Cualquier producto de importación, desde una película de Louis de Funes en la que el gendarme representante de la autoridad era un tipo grotesco, pelota y mezquino, hasta unos pantalones tejanos o la música de moda, o un radiocasete, actuaba como agujero en el muro del templo a través del cual cualquiera podía asomarse, mirar y extraer sus propias conclusiones.

Y lo que se veía por esos agujeros no era el trabajo infantil en India o Brasil, sino las luces de occidente; Nueva York, París, Londres…

De alguna forma, los propios éxitos prácticos del desarrollo social y material soviético trabajaron contra la dimensión de creencia (religiosa) de su doctrina.

En los años setenta, la afirmación central de la doctrina oficial de que la URSS representaba un estado de cosas al que toda la humanidad debía aspirar y acceder algún día (“El comunismo radiante porvenir de la humanidad”, la hoz y el martillo sobre el globo terrestre) ya había perdido toda fuerza religiosa. Contaban aspectos más banales y menos heroicos en las mentalidades: ¿Hay salchichón? ¿hay huevos y papel higiénico en las tiendas?

Fue así como el comunismo ruso-soviético perdió su alma. Una cuenta atrás que comenzó en el mismo momento de su sacralización.

Llegados aquí, dejemos clara una cosa: Todo esto no tiene nada que ver ni con la vigencia de la aspiración humana a una vida y un mundo menos injusto, ni con la actualidad del comunismo en general. Con lo que tiene que ver es con la historia ruso-soviética.

Sin atender a esto, al largo y larvado proceso histórico de muerte espiritual del comunismo como doctrina y creencia, sin esta disolución espiritual, no se entienden las otras dos disoluciones, la técnica y la degenerativa, de nuestro esquema. No se entiende la facilidad con la que todo ocurrió, sin que nada ni nadie lo impidiera u objetase.

Pasemos ahora a las consecuencias de la disolución de la URSS, último punto de mi exposición, que será mucho más breve y podemos liquidar en dos brochazos, porque todos ustedes las perciben de una u otra forma.

Consecuencias en el equilibrio mundial
El primer brochazo tiene que ver con el hecho de que la situación general en el mundo se ha hecho mucho más peligrosa que durante la guerra fría. La disolución de la URSS potenció la agresiva doctrina neocón de la hegemonía mundial sin obstáculos de Estados Unidos. El catastrófico intento de dirigir el mundo en solitario y por la fuerza.

Durante más de una década, Rusia dejó de existir como factor de contrapeso, mientras su clase dirigente se dedicaba a llenarse los bolsillos. La ocasión fue inmediatamente aprovechada.

La intervención en zonas antes prohibidas de Oriente Medio fue inmediata: la primera guerra de Irak de enero 1991 tuvo lugar antes incluso de la disolución técnica de la URSS, coincidiendo con las críticas tensiones de aquel invierno en las repúblicas bálticas. Desde entonces hemos asistido a la destrucción de toda una serie de países, estados y sociedades en toda la región, desde Afganistán a Libia, propiciando la matanza de más de un millón de seres humanos solo en Irak y de centenares de miles en Afganistán, Siria, Pakistán, Libia y Yemen. Lo que llamo el Imperio del caos.

Esa doctrina hegemónica de los neoconservadores americanos tuvo por efecto las violaciones y abandonos de acuerdos fundamentales establecidos con Moscú durante la guerra fría:

-La administración Clinton violó el acuerdo de que la OTAN no se movería “ni un milímetro” hacia el Este a cambio de la aceptación de la reunificación alemana y estableció bases militares de la OTAN junto a las fronteras rusas con gran responsabilidad del establishment alemán y de la Unión Europea.

-La administración de Bush hijo abandonó el acuerdo ABM, piedra angular contra la proliferación de misiles, y creó bases antimisiles en la frontera rusa, alegando que eran para proteger Europa de los inexistentes misiles intercontinentales de Irán.

-La administración Obama emprendió un ataque directo contra Rusia con el objetivo de echarla de sus bases en el Mar Negro, derrocando al corrupto gobierno legítimo de Ucrania e instalando su propio gobierno corrupto prooccidental.

-Cuando todo esto culminó con una reacción militar rusa, primero en Georgia y luego en Ucrania, después de treinta años de retrocesos, abusos y avasallamientos de los intereses rusos, Washington se lanzó a una demonización sin precedentes del régimen ruso y de su presidente para castigar su osadía. La muestra de todo eso la pueden encontrar en los diarios, las televisiones y en los análisis de disciplinados think tanks en absoluto independientes.

-Y mientras tanto fue madurando la emergencia de nuevas potencias que configuran el actual mundo multipolar (con varios centros de poder), cuya pregunta existencial es si decantará en acuerdos y equilibrios, o, como parece, en la lógica de los imperios combatientes.

Para acabar, vamos al segundo paquete de consecuencias.

Consecuencias en las relaciones sociales y de producción
La disolución de la URSS y del bloque del Este, unida a la integración de sus países, de China y de India en el sistema económico mundial, ha hecho al mundo más capitalista.

Esa integración aportó, a partir de 1989, 1470 millones de nuevos obreros al capitalismo. En muy pocos años se dobló el número de obreros (que en el año 2000, excluyendo a todos esos nuevos llegados era de 1460 millones). El resultado ha sido un cambio fundamental en la correlación de fuerzas global entre capital y trabajo. Un mundo con más explotación, más precariedad, deslocalización y globalización crematístico-industrial.

Eso es lo que tenemos hoy, cien años después de la Revolución Rusa y cuando se cumplen 26 años de la disolución de la URSS. La historia continúa y habrá que ver a qué tipo de nuevas convulsiones, colapsos y disoluciones nos lleva, y nos está llevando.

Esta entrada sigue las notas de la conferencia pronunciada el 30 de noviembre en el Centro de cultura y memoria (CCM) de Barcelona en el marco del centenario de la Revolución Rusa organizado por el Ayuntamiento de la ciudad.

Rafael Poch Es uno de los corresponsales en el extranjero más prestigioso de la prensa española. Ha ejercido como tal para La Vanguardia en Moscú y París. Actualmente publica el blog https://rafaelpoch.wordpress.com.

Fuente: https://rafaelpoch.wordpress.com

lunes, 18 de diciembre de 2017

El problema no es el 21D, sino el 22D

eldiario.es


No cabe duda de que el auto del juez Pablo Llanera dictado ayer, que el lector con seguridad conoce, va a tener un impacto en la campaña electoral que comenzó apenas doce horas después de que dicho auto se hiciera público.

Pero, en mi opinión, el impacto va a ser mayor a partir del 22D. Una campaña electoral es una suerte de paréntesis, en el que se hace política de una manera completamente distinta a como se hace el resto del tiempo. Durante los días de campaña no se gobierna ni se hace oposición. El enfrentamiento es puramente dialéctico. El impacto de la prolongación de la prisión provisional de los dos exconsejeros y de los presidentes de ANC y OMNIUM hará que la carga emocional de los discursos, de la de todos y no solamente de la de los nacionalistas, sea mayor, pero de ahí no pasará. La liturgia electoral se desarrollará según lo previsto y el derecho de sufragio se ejercerá con normalidad.

Pero el 21 al caer la tarde se cierra el paréntesis y hay que volver a hacer política a partir de la interpretación de la decisión del cuerpo electoral. Ese es el momento de la verdad. En ese momento habrá que comprobar si se puede formar gobierno y, como consecuencia de ello, si se puede levantar el “estado de excepción” que supone la aplicación del 155 o no.

Porque hasta que no haya investidura del presidente de la Generalitat, se mantendrá la aplicación del art. 155 CE, es decir, será el Presidente del Gobierno de la Nación el responsable de la dirección de la Administración catalana. El tiempo que se tarde para hacer la investidura no es irrelevante. Es tiempo de prolongación de la suspensión de la autonomía y de la ocupación de Catalunya desde el exterior.

Hacer una investidura en estas circunstancias no va a ser fácil. Ya no lo está siendo en estos últimos años. Ahí están las últimas elecciones catalanas o las dos últimas españolas, por no hablar de las últimas alemanas. Y sin autos de prisión ni querellas por delitos de rebelión ni embargos vengativos.

Constituir gobierno y salir del 155 CE es de una urgencia extraordinaria para recobrar una cierta normalidad que permita vislumbrar un encaje de Catalunya en el Estado, que resulte aceptable para todos. Cuanto más se prolongue el “estado de excepción” más difícil va ser encontrar una salida.

Y negociar la formación de un gobierno con políticos en prisión y bajo amenazas de querellas por rebelión, si los resultados electorales son los que pronostican las encuestas, no va a resultar nada fácil. La aplicación del art. 155 CE es lo que ha conducido a que los miembros del Govern hayan perdido el fuero y a que, como consecuencia de ello, el Fiscal General del Estado pudiera soslayar al Tribunal Superior de Justicia de Catalunya a la hora de residenciar las querellas por rebelión. ¿Habría admitido a trámite el TSJC una querella por rebelión como la que han admitido la Audiencia Nacional y el Tribunal Supremo? ¿Habría adoptado las medidas cautelares que han adoptado estos últimos?

Sé que es profundamente injusto para Miquel Iceta, pero esto es lo que ha supuesto el recurso al 155 CE. Antes de apoyar el recurso al art. 155 CE, la dirección del PSOE debería haber exigido al presidente del Gobierno que diera orden al Fiscal General de que no activara querellas contra los miembros del Govern y de la mesa del Parlament y menos cuando se pone en marcha un proceso electoral. La calificación de las conductas como delito de rebelión y las decisiones de admitirlas a trámite como tales y de ordenar la prisión provisional han sido del Fiscal General y de la AN y TS, pero han sido Mariano Rajoy, Pedro Sánchez y Albert Rivera los que las han hecho posible.

El Fiscal General y los magistrados de la AN o del TS no tienen que participar en la negociación de la investidura del president de la Generalitat. Pero el PP, el PSOE y Ciudadanos sí. Al haber posibilitado la persecución judicial de sus adversarios políticos se han inhabilitado para entablar una negociación con ellos.

El auto del lunes, en la medida en que reafirma la calificación como rebelión de las conductas de los exconsejeros y de los presidentes de la ANC y de Omnium, uno de los cuales es candidato en la lista de Puigdemont, consolida y profundiza la fractura que se ha producido a lo largo de estos años en la sociedad catalana.

Es lo que suele ocurrir con las decisiones judiciales. Una vez que se han producido, no hay manera de negociar, de hacer política. Y hay problemas que solo se pueden resolver haciendo política.

Fuente: http://www.eldiario.es/zonacritica/problema_6_715388488.html

domingo, 17 de diciembre de 2017

_- La falsa libertad de los empleados de Deliveroo. Con el señuelo de la flexibilidad, las plataformas de distribución de comida y objetos se han convertido en nuevas formas de explotación laboral.

_- El ideal de los nuevos negocios de provisión de servicios es poder atender los pedidos con el mínimo gasto posible en logística. Como la demanda puede ser variable, lo mejor es tener a disposición una legión de portadores para poder utilizar solo los necesarios en cada momento, de modo que los bienes lleguen al cliente just in timey con la menor demora posible. El ideal se completa si esa legión de portadores esta siempre a disposición de la organización pero cobra únicamente por cada servicio que presta y pone además el vehículo, cuyo mantenimiento y amortización corre de su cuenta. Así es como funcionan grandes plataformas de distribución de comida como Deliveroo o UberEats, o de cualquier producto que se pueda necesitar, como Stuart o Glovo, cuyo lema es “lo que quieras cuando quieras”.

Semejante esquema no hubiera sido posible sin la irrupción de la economía digital, que permite poner en contacto a proveedores con clientes a través de Internet. Así es como se han creado esos nuevos negocios que ofrecen llevar a casa a cualquier hora del día o la noche aquello que se pueda necesitar, un nuevo mundo en el que el mayor proveedor de alojamiento hotelero no tiene ni una sola cama y la principal plataforma de transporte ni un solo coche propio. Si se han extendido con tanta rapidez es porque han sabido dar respuesta a la demanda de una sociedad consumista dominada por la cultura de la urgencia. Pero la razón por la que se han convertido en un negocio tan lucrativo es que instauran un modelo empresarial que permite externalizar la mayor parte de los costes del servicio además de los costes sociales.

Estas empresas no tienen empleados, sino autónomos que trabajan para ellos, y por tanto, no tienen que pagar cuotas de la Seguridad Social, ni extras ni vacaciones. Y si sus autónomos enferman o tienen un accidente, es su problema. Por una carambola de la revolución tecnológica, estas plataformas han encontrado la forma de zafarse de esos costosos artilugios de la sociedad disciplinaria, fruto del pacto social, que son el salario mínimo, las normas laborales o los convenios colectivos. Se han convertido en el nuevo paradigma de la sociedad desregulada: todo el beneficio para la empresa, todo el riesgo para el trabajador.

Para ganar legitimidad social, las plataformas de servicios tratan de presentarse como parte de la denominada “economía colaborativa”, pero en la mayor parte de los casos no lo son. Deliveroo o Glovo nada tienen que ver con formas de organización verdaderamente colaborativas como puede ser una cooperativa de trabajadores. Con el señuelo de la libertad y la flexibilidad, los dos grandes valores de la sociedad líquida que definió Zygmunt Bauman, en realidad son nuevas formas de explotación laboral que se aprovechan de que hay mucha gente dispuesta a aceptar esas condiciones porque no tiene otra opción. Libertad y flexibilidad sí, pero ¿a qué precio? En la mayoría de los casos, al precio de estar siempre atados al móvil, sin poder hacer nada más, pendientes de que salga un servicio y si no sale, peor, porque entonces no cobran.

https://elpais.com/elpais/2017/12/04/opinion/1512418010_188682.html

La Inspección de Trabajo rechaza el modelo laboral de Deliveroo

sábado, 16 de diciembre de 2017

Javier Bardem: "En cuanto tienes una opinión te nacen enemigos". “Los actores sabemos cómo se nos tilda cuando levantamos la voz”. La Academia de Cine organiza una jornada de cine y solidaridad, con Elena Anaya, Fernando León, Dani Rovira, Paco Arango o Mabel Lozano entre otros creadores

El cine influye y transforma. Desde el social hasta el más comercial, desde los documentales hasta los grandes taquillazos. “Lo que hay que hacer es usarlo”, contaban varios de los participantes en dos mesas redondas que la Academia de Cine ha organizado este lunes en torno al cine y la solidaridad, y en la que ha anunciado la creación del premio Cine, Ayuda y Solidaridad, que esta primera edición ha sido concedido a Pilar Bardem. Sendas reuniones de cineastas y de creadores de fundaciones que apuestan por el audiovisual como “una herramienta transformadora”, según una acertada definición de la actriz y documentalista Mabel Lozano, que ha centrado sus esfuerzos en dar voz a las víctimas de la trata de mujeres.

Entre los actores presentes, Dani Rovira, creador junto a la también actriz Clara Lago de la fundación Ochotumbao, apuntó en cambiar las maneras de involucrar a la gente: “Hoy, solidaridad y benéfico son palabras denostadas; la gente las escucha y cambia de conversación. Debemos enamorar al público para que se sumen a nuestra causa, porque nos toca ser referentes. Pocas veces la gente te convence de algo desde el enfado, sino desde la alegría, desde la energía positiva”. Una idea que también subrayó Elena Anaya, implicada en la lucha para cuidar el medioambiente: “Hay tiempo para lograr cambios”.

avier Bardem lleva años involucrado en acciones y producción de documentales para Médicos sin Fronteras y para dar voz al pueblo saharaui. Este lunes apuntó: “Los actores somos ciudadanos. Sabemos cómo se nos tilda a quienes levantamos la voz y se nos invita a estar en una esquina calladitos. Por suerte, cumplimos con nuestra obligación como ciudadanos”. Y sobre la fama, el actor incidió: “La popularidad al menos ayuda para que te cojan el teléfono, después tiene que hablar el documental. Nunca he antepuesto la popularidad a ser ciudadano. Es cierto que puedo tener más repercusión, a cambio sufres una crítica desmesurada. Bueno, pros y contras. En el momento en que tienes una opinión, te nacen enemigos. Hay que vivir con ello”. Y por eso, a veces te caen encima los clichés. Un ejemplo es Fernando León, cineasta consagrado en la ficción y en el documental: “Lucho contra la etiqueta [de cineasta social], pero fracaso. Haces películas para visibilizar, para concienciar, de acuerdo. Sin embargo, es necesario que la obra también surja de ti para que te satisfaga. Todo funciona con un mismo mecanismo, el de la empatía”. Peligroso mecanismo, como contó Lozano: “El daño que hizo Pretty Woman en la imagen de la prostitución. El audiovisual crea mitos dificilísimos de desmontar: la realidad es más sórdida”. Lo sabe bien Paco Arango, cuya segunda película como director, Lo que de verdad importa, destina todos sus beneficios a ONG: “Yo peco de comercial para llegar a todo el mundo”.

El cómico Manuel Burque, que además de sus trabajos habituales participa en Radio Gaga —un programa del canal 0 en Movistar que da voz a los invisibles—, habló de la posibilidad real de influir: “Como creadores, debemos de ser conscientes que por muy acotada que esté la película que vamos a hacer siempre se pueden incluir cambios. No tenemos obligación de ser responsables, pero si lo eres, hay muchas posibilidades de realizar cambios”. Y por eso subrayó: “En el humor ahora triunfa el cinismo. Pues os aviso, el cinismo está pasado de moda, el buenismo es el nuevo punk”. O como apuntaron Rovira y José Carnero, creador publicitario y fundador de la ONG Uno entre Cien Mil, dedicada a la leucemia infantil: “¿Cansa que un mismo actor apoye a siete causas? No es que canse, es que es necesario”. Puede que, volviendo a lo dicho por Bardem, Lozano apuntó a otras disciplinas: “El cine es un medio más empático, que por ejemplo, el fútbol”.

Junto a ellos participaron Paula Farias, expresidenta de Médicos sin fronteras; Javier Corcuera, director de documentales y fundador del festival de cine FISahara (que apuntó sobre la pujanza del cine: “Es un instrumento muy fuerte. Yo he hecho películas por solidaridad, y otras han generado solidaridad”), y Mónica Esteban, fundadora y presidenta de Juegaterapia. Todos los participantes han hablado de sus causas, de cómo la vida les ha llevado a ellas, y de cómo, a pesar de las trabas, hay que contar esas historias con protagonistas invisibles: “Si no, ¿quién lo haría?", resumió Fernando León.

https://elpais.com/elpais/2017/12/04/gente/1512414127_697313.html

viernes, 15 de diciembre de 2017

Sin Antoni Domènech será mucho más difícil abrir puertas al futuro. El filósofo catalán, autor de 'El eclipse de la fraternidad', ha fallecido a la edad de 65 años

"Ya puedes comprender que muerto
está nuestro conocimiento, desde el instante
en que al futuro queda cerrada toda puerta".

Con estas palabras del Infierno de Dante resumía Antoni Domènech el "nihilismo de cátedra" de aquellos quienes "con la nómina segura a fin de mes, perdida toda esperanza en el futuro" les resulta "más entretenido deconstruir a los compañeros de departamento que molestarse en averiguar cuál es el salario mínimo interprofesional del país en el que uno enseña o dicta sus conferencias".

Unas palabras que podrían servir también como epílogo de una vida dedicada a un proyecto político, moral e intelectual de enorme envergadura: pensar el presente para conquistar el futuro; y dedicada a hacerlo con la radicalidad y el rigor de quien sabe que la filosofía ni puede encerrarse en la comodidad de los despachos, ni puede reducirse a lo panfletario.

Y si hablamos de epílogo es porque Antoni Domènech falleció ayer, a la edad de 65 años.

Editor general de Sin Permiso y catedrático de Filosofía de las Ciencias Sociales y Morales en la Universidad de Barcelona, Domènech fue militante antifranquista y se definía como "socialista sin partido". Su discurso era claro, preciso y provocador: hablaba como si se estuviera riendo, como si en llevarse a la boca sus ideas recordara divertido la fuerza del discurso que se disponía a enunciar.

Para la audiencia que lo escuchaba no siempre era fácil seguir los meandros de su pensamiento. Quizá porque siempre defendió que los conceptos político-normativos no pueden aislarse de la situación histórico-real, en sus explicaciones saltaba con violencia del dato histórico o la cita exacta a una densa reflexión teórica. De hecho, en la última conferencia del filósofo catalán a la que pude asistir, titulada sesudamente "Análisis de la fraternidad como metáfora cognitiva", no solo desafió las ideas preconcebidas con las que ibas armados quienes habíamos leído sus libros, sino que desbordó toda expectativa académica con un discurso que nos llevó desde la Grecia de Aspasia hasta nuestros días.

Tras conocerse la noticia de su muerte, César Rendueles afirmó que Domènech es el "autor del ensayo en lengua castellana más importante en lo que va de siglo que, por supuesto, está descatalogado". Una afirmación potente y elusiva que nos obliga a recordar que Domènech —además de haber traducido al castellano algunas de las principales obras del liberalismo político como son las de Rawls o Habermas- escribió dos libros fundamentales, uno en cada uno de los siglos que vivió, y que -desgraciadamente— ambos son inencontrables.

Por un lado, "De la ética a la política: de la razón erótica a la razón inerte", en el que se propone una relectura de Hobbes, Rousseau y Kant desde la teoría de juegos, un ejercicio cuyo objetivo último es denunciar la transformación de la racionalidad en una "razón inerte", y sentar las bases de una ética racional que posibilite la "rectificación de la cultura moral" del capitalismo tardío y no rehuya la discusión sobre aquello que constituye una vida buena.

Publicado en 1987, suponía una recepción innovadora de la tradición analítica en filosofía política que se oponía a las habituales lecturas posmodernas: sin los aspavientos del rebelde autoproclamado, Domènech siempre pensó en los márgenes y desde los márgenes.

Por el otro, "El eclipse de la fraternidad". Una revisión republicana de la tradición socialista, que propone una revisión histórica del concepto de "fraternidad", centrándose especialmente en el período que va de 1848 a 1936, para revalidar este ideal olvidado. La fraternidad no es solo un sentimiento pospolítico, una vaga forma de solidaridad entre ciudadanos: no es una virtud supererogatoria, como muchas veces se ha interpretado siguiendo la tradición cristiana.

Entonces, la fraternidad constituiría la estructura política que daría sentido a la "igualdad" y la "libertad", la base sin la cual estos seguirían siendo meros espantajos bienpensantes que la clase dominante ondearía para justificar su dominio. Para explicarlo, Domènech siempre recordaba esta frase de Marat: "vemos perfectamente, a través de vuestras falsas máximas de libertad y de vuestras grandes palabras de igualdad, que, a vuestros ojos, no somos sino la canalla".

La fraternidad, a partir de 1790, es lo que unificaba a la población trabajadora: "una horizontalidad conscientemente política, conscientemente emancipada de los yugos señoriales y patriarcales que la venían segmentando verticalmente [...] 'emanciparse' llegó entonces a significar para el pueblo llano 'hermanarse'". Y es la desaparición de esta "bestia horizontal", como la llamó el historiador E.P. Thompson, la que documenta Domènech en El eclipse de la fraternidad.

Desde la publicación del libro, tanto él como su esposa, Maria Julia Bartomeu, también filósofa y especializada en Kant, se dedicaron a continuar pensando el potencial transformador de las ideas revolucionarias y en cómo la historiografía contemporánea ha neutralizado la fuerza de muchas de ellas. Pero también han escrito en otras direcciones: sobre feminismo, renta básica, republicanismo, filosofía en lengua castellana o la idea de utopía.

¿Es El eclipse de la fraternidad el ensayo más importante en lengua castellana en lo que va de siglo?
Probablemente sí, aunque su centralidad debe buscarse menos en esa academia que mide el impacto a golpe de cita en artículos indexados, que en la cantidad de caminos que ha ido abriendo Domènech con sus escritos. Ya sea por su rechazo al mandarinismo o por su abrumadora erudición, de la que gozaba como una golosina, pero que lo alejaba de las columnas de opinión, el catalán nunca protagonizó portadas ni primeros planos: era siempre el pensador que estaba detrás de.

Por todo ello, una cosa es segura: sin Antoni Domènech —y sin sus libros— será mucho más difícil abrir puertas al futuro.

http://www.playgroundmag.net/cultura/books/fraternidad-Antoni-Domenech_0_2049995000.html

jueves, 14 de diciembre de 2017

_- Emotivo alegato antinuclear en la entrega del Nobel de la Paz en Oslo al ICAN. Estados Unidos, Reino Unido y Francia, potencias nucleares, no enviaron a sus embajadores a la ceremonia en señal de protesta.

_- Agencias


La Campaña Internacional para Abolir las Armas Nucleares (ICAN) hizo este domingo un emotivo alegato contra los arsenales atómicos al recibir el Nobel de la Paz y, con el drama de Hiroshima de fondo, urgió a las grandes potencias a unirse al tratado de prohibición consensuado en la ONU.

Esta organización que agrupa a 468 entidades y ONGs en 101 países estuvo representada por su directora ejecutiva, Beatrice Fihn, y la activista y superviviente de la bomba atómica lanzada en 1945 por Estados Unidos sobre Hiroshima (Japón) Setsuko Thurlow, que recogieron juntas el premio y pronunciaron un discurso a medias.

"Representamos la única elección racional, representamos a los que rehúsan aceptar las armas nucleares como un elemento del mundo, unir sus destinos a las líneas de un código de lanzamiento. La nuestra es la única realidad posible, la alternativa es impensable", dijo Fihn al recibir el premio en Oslo.

Fihn rechazó el efecto disuasorio de las potencias nucleares y sostuvo que su utilidad "real" es "provocar miedo y negar la libertad, atrayendo a más países a la carrera nuclear".

Frente a la "aceptación ciega" llamó a reclamar "la libertad de no vivir nuestras vidas como rehenes de una aniquilación inminente" y sostuvo que la ICAN es "la voz de la humanidad".

El alegato estuvo dirigido a que las potencias nucleares -entre ellas Estados Unidos, Reino Unido y Francia, que no enviaron a embajadores a la ceremonia en señal de protesta- acaben con la "amenaza" que suponen sus arsenales atómicos para la Humanidad y se unan al Tratado de Prohibición de Armas Nucleares, que 122 países aprobaron el pasado julio en la ONU.

"La historia de las armas nucleares tendrá un final, de nosotros depende cuál será. ¿Será su fin o el nuestro? Una de esas cosas pasará", afirmó Fihn, quien definió el tratado como "una luz en un tiempo oscuro".

Tras la parte más política y activista del discurso, fue el turno del dramático relato de Setsuko Thurlow, sobreviviente de la bomba atómica lanzada en 1945 por Estados Unidos a la japonesa Hiroshima, que definió las armas nucleares como "el mal máximo" y pidió poner fin de una "locura" intolerable.

"Quiero hacerles sentir la presencia de quienes murieron en Hiroshima y Nagasaki, quiero hacerles sentir una gran nube de un cuarto de millón de almas. Cada persona tenía un nombre, cada persona era amada por alguien. Asegurémonos de que sus muertes no fueron en vano", dijo Thurlow.

La japonesa de 85 años recordó el día del bombardeo, la sensación de "flotar" en el aire, el colapso de su escuela, los gritos de sus compañeros y su sobrino Eiji, de 4 años, convertido en "un trozo fundido de carne" que siguió pidiendo agua hasta morir.
"Mientras salía arrastrándome, las ruinas ardían. La mayoría de mis compañeros murieron quemados vivos. Vi a mi alrededor una devastación total, inimaginable", contó, en declaraciones citadas por la agencia de noticias EFE.

La imagen de ese día en su memoria fue contundente. Había "procesiones de figuras fantasmagóricas que se arrastraban. Gente herida grotescamente sangraba, quemada, ennegrecida, hinchada. Les faltaban partes del cuerpo, la carne y la piel colgaba de sus huesos, algunos tenían las órbitas de los ojos en las manos; otros, los estómagos abiertos y los intestinos colgando", recordó.

Y sostuvo que hay que desmontar el "mito" que las de Hiroshima y Nagasaki fueron "bombas buenas" que acabaron con una "guerra justa", sino que fueron parte de la "desastrosa" carrera armamentista nuclear.

Por su parte, la jurado del Nobel, Berit Reiss-Andersen, reconoció que el mensaje de ICAN es "que el mundo nunca será seguro mientras tengamos armas nucleares".

La firma del Tratado de Prohibición de Armas Nucleares fue el mayor logro de ICAN, que le permitió adjudicarse el galardón anunciado el 6 de octubre último.

El texto prohíbe la producción, posesión, utilización y el almacenamiento de armas nucleares, pese a la resistencia de las potencias nucleares y sus aliados.

"Este tratado tiene poderosos adversarios pero es más importante que nunca", dijo Reiss-Andersen y agregó que la ICAN "sirve a los intereses de la humanidad", informó la agencia de noticias DPA.

El premio, que se entrega en el aniversario de la muerte del creador de los galardones, Alfred Nobel, está dotado con nueve millones de coronas suecas, unos 1,05 millones de dólares.


Redemption Song
(Bob Marley, autor) Versión de John Legend

Old pirates, yes, they rob I
Sold I to the merchant ships
Minutes after they took I
From the bottomless pit
But my hand was made strong
By the hand of the Almighty
We forward in this generation
Triumphantly
Won't you help to sing
These songs of freedom?
'Cause all I ever have
Redemption songs
Redemption songs

Emancipate yourselves from mental slavery
None but ourselves can free our minds
Have no fear for atomic energy
'Cause none of them can stop the time
How long shall they kill our prophets
While we stand aside and look? Ooh
Some say it's just a part of it
We've got to fulfill the Book
Won't you help to sing
These songs of freedom?
'Cause all I ever have
Redemption songs
Redemption songs
Redemption songs

Emancipate yourselves from mental slavery
None but ourselves can free our minds
Wo! Have no fear for atomic energy
'Cause none of them-a can-a stop-a the time
How long shall they kill our prophets
While we stand aside and look?
Yes, some say it's just a part of it
We've got to fulfill the book
Won't you have to sing
These songs of freedom?
'Cause all I ever had
Redemption songs
All I ever had
Redemption songs
These songs of freedom
Songs of freedom

Viejos piratas, si, ellos me robaron
y me vendieron a barcos mercantes
minutos después me sacaron
del agujero mas cruel
Pero mis manos se hicieron fuertes
por la mano del todopoderoso
nos levantamos triunfalmente en esta generación
Todo lo que siempre he tenido son canciones de libertad
nos ayudas a cantar estas canciones de libertad?
Porque es todo lo que tengo, canciones redentoras.

Emanciparte de tu esclavitud mental
Nadie excepto nosotros mismos puede liberar nuestras mentes
No tengas miedo de la energía atómica
Porque ninguno de ellos puede detener el tiempo
Cuanto tiempo más mataran nuestros profetas
Mientras nos quedamos mirando a otro lado
Alguien dijo esto es solo una parte
debemos también nosotros escribir en el libro

Por que no ayudas a cantar, estas canciones de libertad
Porque es todo lo que tengo, canciones redentoras,
canciones redentoras, canciones redentoras.

Emanciparte de tu esclavitud mental
Nadie excepto nosotros mismos puede liberar nuestras mentes
No tengas miedo de la energía atómica
Porque ninguno de ellos puede detener el tiempo
Cuanto tiempo más matarán nuestros profetas
Mientras nos quedamos mirando a otro lado
Alguien dijo esto es solo una parte
debemos también nosotros escribir en el libro

Por que no ayudas a cantar, estas canciones de libertad
Porque es todo lo que tengo, canciones redentoras
Todo lo que tengo, canciones redentoras
Estas canciones de libertad, canciones de libertad

Elena Martín: “La evaluación hay que llevarla al proceso, no al producto”


ElenaMartin

¿La comunidad educativa tiene claro el concepto de evaluación?
Yo creo que no. Asociamos evaluación a examinación y no, no son sinónimos. La evaluación no es una parte final del proceso. Debe ser un continuo y de esta forma puedes ir viendo avances, ritmos… no te la juegas todo en una última pregunta. Cuando yo reviso y corrijo estoy viendo dónde están. Todas las enseñanzas de servicio aprendizaje son una evaluación en sí misma. La evaluación hay que llevarla al proceso, no al producto.

¿Con qué finalidad evaluamos actualmente a los alumnos?
Desgraciadamente, con una finalidad acreditativa. Es decir, la importancia de poner nota está centrada en plasmar nuestro juicio de valor en una calificación y eso lleva a que hagamos la evaluación para poner una nota precisa, objetiva y justa.

¿Y cuál debería ser la finalidad deseada?
La función formativa debe coexistir con la acreditativa. Deberíamos evaluar para saber en qué punto se encuentra el alumno, hasta qué punto hemos logrado asumir objetivos con él y por qué. Solo así sabremos cuál es el siguiente paso que debemos dar. Nosotros lo que planteamos es que hay una tensión entre la función acreditativa y la función formativa de la evaluación. La lógica de la escuela ha derivado hacia esta parte más acreditativa olvidando la formativa.

¿Es posible hacer las dos cosas?
Por supuesto. No es imposible poner nota y además hacer una evaluación formativa. Debemos entender dónde está y por qué está en ese punto, y esto nos permite saber en qué línea debemos trabajar. Lo que no podemos permitir es que la función acreditativa se coma a la pedagógica y realce una estructura muy competitiva. Es uno de los elementos más perversos y difíciles de gestionar del sistema.

¿La información que obtenemos de las evaluaciones actualmente solo se utiliza para puntuar?
Los profesores tienen que plasmar en un boletín una calificación. A esto están obligados. Pero nada les impide, además, hacer una evaluación más narrada. Esta parte más pormenorizada es la que tiene valor. Son muy poco los centros que han entrado en un planteamiento de evaluación que les permite entender mejor en qué punto tenemos al alumno y como se le puede ayudar.

¿Qué impacto tiene la evaluación en el proceso de aprendizaje del alumno?
Imagínate que un alumno ha mejorado mucho en una asignatura, pero sigue siendo el último de la clase.
¿Qué es lo que trasciende de la evaluación?
Que está suspendido, pero no se refleja la mejora que ha logrado. No hay autoestima que aguante esto. Lo ideal sería que cada uno se hiciera la evaluación respecto al nivel que tenía anteriormente: esto es una evaluación individualizada. Esto permite ver si avanzas o no, pero sin compararte con otros, sino solo contigo mismo.

¿Puede ser el alumno partícipe de su evaluación?
La evaluación puede ser estimulante si conseguimos que el alumno entienda que la causa de que esté donde está es una causa transformable, que entienda porque no ha alcanzado el objetivo o porque sí, y qué es lo siguiente que necesita hacer. De esta forma evitaríamos atribuciones del tipo “yo soy tonto” a “mí no se me da bien esto”. Estas atribuciones colocan la responsabilidad fuera y les hacen pensar que ellos no pueden controlar las causas que sí son transformables. El estudiante se construye una identidad muy incompetente. Cuando alguien piensa que no puede aprender, no aprende.

¿Qué debe hacer el profesor ante este planteamiento?
Hay que entender la repercusión. No es que debamos ser blanditos y que regalemos notas; lo importante es que el adulto haga entender al alumno en qué estadio está y que planifique, si puede ser conjuntamente, qué es lo siguiente que hay que hacer para mejorar. Si esto no es así, lo normal es abandonar una tarea para la que parece que careces de las características necesarias.

El profesor puede, entonces, influir en la autoestima del alumno. La función de la escuela es ejercer influencia educativa. ¡Los tenemos 16 años en las aulas! Es importante que los alumnos se conozcan y la mayoría de ellos no lo hacen. Se creen que con leer 8 veces algo ya se lo saben. Además de que el docente entienda dónde está el alumno, es importante enseñar al alumno a hacer esta valoración por sí mismo. Si tiene los criterios claros de lo que ha aprendido, es también capaz de corregir sus ejercicios y los de sus compañeros. La autoevaluación y la coevaluación son procesos dirigidos a hacer que el alumno tome conciencia de sí mismo.

¿Cómo podemos fomentar este tipo de evaluaciones?
La función formadora es aquella que permite a los alumnos valorar sus propios procesos. Para ello, los profesores debemos hacer las evaluaciones de manera que no todo dependa de nosotros, sino que sean procesos que analicen lo que está pasando y que el propio alumno tome conciencia de qué ha aprendido y porqué.

¿Es adecuado evaluar de la misma forma y al mismo tiempo a todos los alumnos?
Si estamos planteando que hay que atender la diversidad en las metodologías, también debemos hacerlo con la evaluación, es evidente. Tenemos estilos de aprendizaje diversos y también tenemos alumnos a los que les puedes decir que algo está mal y no se hunden en la miseria y otros que al menor toque de atención se deprimen. Es complejo en lo que nos diferenciamos. Yo propondría a los docentes que apliquen metodologías que se ajusten tanto como puedan a su diversidad.

¿Cree que ahora no lo hacen?
Cuando llegan a la evaluación hay una regresión. Han enseñado de manera diversa pero evalúan de manera uniforme. Esto es una contradicción teórica grandísima. No se puede evaluar por igual, pero tampoco creo que deban plantearse preguntas distintas.

¿Qué sería más correcto?
Como digo, no se trata de plantear diferentes modelos. Creo que más bien tiene que ver con que hagas tareas que sean suficientemente amplias como para que se puedan responder con distinto nivel de complejidad. Es muy difícil que alguien no aprenda algo de algo relevante. Quizá no ha aprendido tanto como otro, pero algo seguro que sí sabe. Si las tareas son suficientemente amplias, todo el mundo puede demostrar cierto nivel de competencia.

¿Qué motivo damos a los alumnos para evaluarlos?
No se les explica, se da por sentado que se hace y ya está. Está tan incorporado a la lógica de la escuela que cuando los alumnos empiezan el colegio ya saben que se les evaluará. Nadie se molesta en explicarles el porqué hacemos esto o para qué sirve. Los alumnos solo tienen la perspectiva de la nota.

¿Y sería importante que se les explicara?
La escuela se ha pervertido tanto por el elemento acreditativo que los alumnos no se dan cuenta que no les evaluamos para machacarlos, sino que si no evaluamos no sabemos dónde estamos. Nadie puede educar a otro si no va viendo el progreso que hace. No se puede hacer un proceso intencional, para querer conseguir una meta, sin tener evaluación.

¿Qué opina de las evaluaciones externas?
Si una evaluación externa no sirve para mejorar, no está justificada. Pero si se hace que, sobretodo, no sirva para ir a peor.

¿Cómo cree que deberían ser?
Las evaluaciones externas deben hacerse sin rankings. No se puede poner a competir a los centros y hacer públicos los resultados. Esto no aporta nada a la mejora. Lo que debe aportar es información para que los centros se entiendan mejor. Es importante utilizar también el criterio del nivel sociocultural. Si no se controla este factor, que sabemos a ciencia cierta que es un predictor de rendimiento clarísimo, estás dando una información al centro incompleta. Al centro hay que decirle que va bien o mal en relación a centros con características similares, no hace falta poner nombre y apellido a los centros.

¿Hay alguna evaluación que pueda servir de referente?
No sé si de referente, pero los que las hacen muy bien son los vascos. En Euskadi sus pruebas diagnósticas devuelven la información a los centros con una comparativa longitudinal: se compara el estado del centro con el estado del año anterior. Las tendencias son la información más interesante. Ellos las hacen por nivel sociocultural, pero también por modelo lingüístico, que es un rasgo imprescindible en su caso. También se comparan grupos dentro del mismo centro. A veces una media del centro hace opaca la realidad por grupos y hay grandes diferencias.

http://blog.tiching.com/elena-martin-la-evaluacion-hay-que-llevarla-al-proceso-no-al-producto/

miércoles, 13 de diciembre de 2017

_- Por qué es importante que los niños aprendan matemáticas desde la guardería. Beatriz Díez, BBC

_- Las matemáticas son como las enfermedades infantiles: cuanto antes se "contraigan", mejor.
Así lo consideraba el científico alemán del siglo XIX Arnold Sommerfeld.
Sus palabras parecen precursoras de una corriente que cobra cada vez más relevancia en Estados Unidos y que aboga por una enseñanza temprana de las matemáticas.

"Se puede empezar tan temprano como a los 2 o 3 años de edad", opina Deborah Stipek, profesora de la Universidad de Stanford, California. "Nos han estado enseñando mal las matemáticas durante todo este tiempo" BBC Mundo habló con ella.

Ansiedad matemática
Aquellos que se sienten fascinados pero también intimidados por las matemáticas deben saber que no están solos. El fenómeno ha sido estudiado y tiene incluso un nombre: ansiedad hacia las matemáticas. "Esta ansiedad matemática es bastante común, al menos en Estados Unidos", expone Stipek, "algunos dicen que parte de esa ansiedad proviene de cómo se enseñan"

Si bien la profesora advierte que no hay una teoría científica que explique qué tipo de educación fomenta una mayor ansiedad matemática, en su opinión hay dos factores que nos pueden distanciar de esta ciencia desde la escuela: la tendencia de la enseñanza a poner el énfasis en alcanzar la respuesta correcta, considerando además que solo hay una solución válida. la creencia de que las matemáticas es algo para lo que eres bueno o no lo eres. Y si no lo eres, no puedes hacer mucho por cambiarlo.

Eliminando diferencias
Estos planteamientos necesitan ser revisados, defiende Stipek, que dirige en Stanford el programa Desarrollo e Investigación en Educación Temprana de Matemáticas. "No creo que haya ninguna prueba que demuestre que se nace siendo bueno en matemáticas", dice la profesora, "lo que sí sabemos es que se puede sentar una base muy sólida en la infancia temprana de la que los niños se beneficiarán cuando crezcan".

La brecha de aptitudes entre niños de distintos entornos es grande en Estados Unidos.
"La diferencia de nivel en alfabetización y matemáticas existe incluso antes de que los pequeños entren en el jardín de infancia", indica Stipek. "Tenemos niños de familias de bajos recursos que llegan a la guardería con un conocimiento mucho más pobre de los números básicos, por ejemplo, que los niños de familias de clase media o adineradas. "Una de las razones por las que abogamos por la enseñanza temprana de las matemáticas es el poder darles a todos los niños una oportunidad equitativa para aprovechar el currículo escolar".

Impacto en otros ámbitos
La importancia de las matemáticas no se reduce a la disciplina en sí, se extiende a otros campos. "Desde luego las matemáticas son importantes para la física y muchas otras asignaturas de ciencias e ingeniería, es parte de esas disciplinas", señala Stipek. "Pero también están altamente relacionadas con el aprendizaje posterior. No sabemos cuál es la relación causal, pero los niños que llegan a la escuela con habilidades matemáticas relativamente buenas tienden a tener mejores resultados". "Una de las cosas que las matemáticas aportan es que te enseñan a pensar con lógica y deducción. Las matemáticas nos ayudan a desarrollar más capacidades cognitivas de las que son obvias", agrega.

Prioridad de la lectura
Dados todos estos beneficios, cabe preguntarse por qué los adultos no prestamos tanta atención a las matemáticas como a otras actividades que hacemos con los niños. Los expertos coinciden en que se le suele dar más importancia a la alfabetización y la lectura, relegando las matemáticas a un momento posterior de la educación.

"Cuando hablamos de la lectura, hay una percepción casi intuitiva de que es muy importante tener habilidades lectoras porque todo depende de eso, incluidas las matemáticas. Saber leer es importante para todo lo demás y por eso se pone tanto énfasis", razona Stipek. Pero la profesora observa otras posibilidades, como por ejemplo que los padres no sepan matemáticas o no se sientan cómodos con ellas o que los maestros de preescolar tampoco las dominen bien. "Muchos de los maestros que deciden dar clases a los más pequeños es para no tener que impartir clases de matemáticas", apunta Stipek. "Y desde el sistema educativo, nadie les ha dicho a estos maestros, al menos no hasta hace relativamente poco tiempo, que es importante enseñar matemáticas".

Aprender jugando
Imaginar a niños de 2 o 3 años aprendiendo a hacer cuentas puede sorprender a más de uno, pero lo que sugieren quienes recomiendan su enseñanza temprana es que se plantee como una diversión.

Se puede jugar a contar los dedos de los pies o pedirle al niño que cuente los cubiertos para la cena o las naranjas que se meten en la cesta en el supermercado.
"Hay muchas maneras en las que los padres pueden integrar las matemáticas en su lenguaje del día a día con los niños de forma muy natural", sostiene Stipek. "Desde nuestro programa estamos trabajando duro para hacerle saber a la gente que los niños pueden aprender matemáticas a edades muy tempranas y que les gusta hacerlo si es de forma divertida".

Y concluye: "Esto puede ayudar a crear una sólida base en matemáticas para que, en el futuro, los niños no terminen como esas otras personas de las que hablábamos que padecen ansiedad matemática".

http://www.bbc.com/mundo/noticias-42075206

martes, 12 de diciembre de 2017

“Auschwitz era un lugar de muerte en el que cada uno se aferraba a la vida”. La autora Magda Hollander-Lafon sobrevivió a cinco campos de concentración y cuenta su experiencia en el libro ‘Cuatro mendrugos de pan’.

A la frívola pregunta de si el infierno existe, Magda Hollander-Lafon (Záhony, Hungría, 1927) responde que sí, porque estuvo.
Pero a diferencia de las supuestas almas condenadas entre las llamas de las creencias religiosas, ella volvió de entre las reales: las de los hornos crematorios de los campos de la muerte. Entre mayo de 1944 y abril de 1945, su cuerpo —un desecho— y su mente —un búnker— pasaron por cinco infiernos sucesivos: Auschwitz-Birkenau, Walldorf, Ravensbrück, Zillertal y Morgenstern. Otros tantos siniestros mojones dentro de la Solución Final orquestada por Hitler, Himmler, Heydrich y Eichmann: el genocidio organizado de casi seis millones de judíos de toda Europa.

Magda escribe libros, libros estremecedores y a la vez luminosos como Cuatro mendrugos de pan, recientemente publicado en España por Editorial Periférica. Lleva 40 años viviendo en las afueras de la ciudad francesa de Rennes. Allí recibió a EL PAÍS con café, pastas y muchas ganas de contar su historia. Increíble si no fuera porque ocurrió.

Pregunta. Lleva años contando su experiencia en Auschwitz a estudiantes de instituto y universitarios. ¿Cómo reaccionan?
 Respuesta. No se trata solo de contarles mis cosas, porque aquello resulta intransmisible. Además, si yo me pongo a contar mis batallitas, puedo desanimar a un regimiento. Lo que hago es tratar de convocarles a la vida, dinamizarles interiormente. Nuestros jóvenes son un regalo de la vida, pero nadie se lo dice nunca. Sé de lo que hablo, habré hablado ante unos 16.000. Le he dado muchas vueltas a cómo dar testimonio.

P. ¿Y a qué conclusión llegó?
R. Elaboré unos cuestionarios, que son distribuidos entre los alumnos y ellos escriben ahí por qué quieren escuchar estas historias. Mire, se los voy a enseñar… [Magda Hollander-Lafon se levanta y se dirige a un salón, abre un armario enorme y ahí están: montañas de clasificadores y carpetas con las preguntas y respuestas que los alumnos le han dado durante tantos años]. Ahora estoy trabajando en un libro sobre esto.

P. ¿Cómo se titulará ese libro?
R. Tu vida y tu devenir están en tu mano. Es un mensaje para que no vuelva a ocurrir aquello. Hay que cuidar la memoria.

P. Blindar la memoria es lo que hace usted en Cuatro mendrugos de pan. “Una meditación sobre la vida, no sobre la muerte”, avisa al principio. ¿Es esa la lección que extrajo, vivir la vida como si cada día fuera el último?
R. Justo es esa. Pero no solo hoy. Incluso allí, en los campos de concentración, todo el mundo quería vivir, se aferraba a la vida. ¡Tantas personas —niños, jóvenes, adultos, ancianos— desaparecieron…! Pero hasta el último aliento quisieron seguir viviendo. Auschwitz-Birkenau era un lugar de muerte en el que cada uno se agarraba a la vida.

P. ¿Nunca quiso suicidarse, poner fin al infierno?
R. Si sentías una sola vez que ya no merecía la pena vivir, todo estaba perdido. Así que huías de esa tentación. Yo siempre había sido muy rebelde, odiaba las injusticias. Cuando odias significa que estás vivo, como cuando amas o cuando sufres. Yo, en Auschwitz, quería vivir pero lo que me permitió hacerlo fue darme cuenta de que iba a morir. Y lo acepté. Y a partir del momento en que llegas a la conclusión de que vas a morir, tienes como una sensación de que la vida se hace sitio en ti.

P. No estoy seguro de entenderle
R. En ese momento todos los miedos se van. Y cuando todos los miedos se van te entran unas fuerzas enormes de vivir.

P. ¿Sabía que era tan valiente?
R. ¡Qué va! Pero eso no viene de la cabeza, sino de ese instinto de supervivencia, de la formidable intuición de vida que hay en todos nosotros. Un día salíamos de los barracones, íbamos con los cuerpos en carne viva. De pronto, no sé por qué, supe que íbamos directos a la cámara de gas. Me dije: “Magda, se acabó”. Pero sin que nadie me viera, me pasé a la otra fila, donde la gente estaba en mucho mejor estado. La otra fila fue directa a la cámara de gas.

P. Jorge Semprún escribió sobre sobre Büchenwald: “No rozamos la muerte, la vivimos desde dentro”. ¿Lo comparte?
R. Sí. Estuvimos dentro de la misma muerte, fuimos muertos vivientes. Y yo me sigo preguntando: ¿Por qué los judíos? No tengo respuestas. Pero le digo una cosa: Dios está en peligro cada vez que los judíos están amenazados.

P. ¿Cree que los nazis quisieron exterminar a los judíos porque se creían Dios?
R. Claro, ¿qué persiguen los grandes dictadores? Ponerse en el lugar de Dios. Los nazis tenían el poder de vida y de muerte sobre nosotros. ¿Qué les molestaba? Que se decía que éramos el pueblo elegido. Eso les provocaba celos y envidia. Éramos peligrosos.

P. ¿Qué es ser judío?
R. Creer en alguien que está por encima de ti. No. Creer en alguien que está contigo. Un judío es alguien que tiene fe. Cuidado, no es lo mismo creer que tener fe; puedes creer hoy en algo y mañana ya no. Pero la fe es distinta, te habita. Y lo digo yo, que vengo de una familia judía que ni siquiera era practicante. Yo, que llegué a odiar a Dios cuando era joven.

P. ¿Por qué lo odió?
R. Pues porque cuando mi madre y mi hermana pequeña rezaron, él no vino a salvarlas.

P. Perdón por esta pregunta, ni siquiera sé si tengo derecho a hacerla. ¿Cómo recuerda el momento en que aquella celadora de Auschwitz señaló con el dedo el humo de la chimenea y le dijo que allí estaban su madre y su hermana?
R. Claro que tiene derecho a hacerla. ¿Sabe? No pienso en ello todos los días. Pero mi madre y mi hermana están siempre ahí, y creo que todo este trabajo con los jóvenes que sigo haciendo, es por ellas. Eso da sentido a mi vida, que es lo que persigo.

P. ¿Qué fue lo que la salvó?
R. Me salvó la bondad de algunas personas. Y hacerme preguntas. Aun en los peores momentos yo me hacía preguntas sin parar, hablaba sola, le hablaba a mi cuerpo, a mis pies, a mis manos, y cuando los guardianes nos pegaban casi no sentía los golpes.

P. ¿Qué piensa hoy cuando come pan? ¿Se acuerda de aquellos trozos de pan mohoso?
R. ¡Mire! [se acerca a la alacena y saca una enorme barra de pan de molde]. Solo compro de este, porque tiene la misma forma que aquel. Lo cortaban en ocho trozos y nos daban uno a cada una para todo el día. ¡Cómo lo saboreábamos! Pero ahora lo tengo entero para mí sola (risas). Nos robábamos el pan. Nos quitábamos todo.

P. Hasta que aquella mujer le dio los cuatro mendrugos de pan que da título a su libro
R. Debía de ser un domingo por la tarde, el único momento en que no trabajábamos. Salía del barracón y entonces la vi, tumbada y casi ya sin mirada. Pensé: “Se va a morir pronto”. Me llamó con un gesto. Me dijo: “Eres joven y tienes que vivir para contarle al mundo lo que está pasando aquí”. Abrió sus manos y vi los cuatro trozos de pan con moho. Me dijo: “Cómetelos”. Y fue un banquete.

P. ¿Ha perdonado?
R. No tengo nada que perdonar porque nadie me ha pedido nunca perdón. Pero tuve que perdonarme a mí misma cuando volví del campo de concentración.

P. ¿Tuvo remordimientos por estar viva?
R. Sí, claro que sí… ¿por qué yo sí y otros no?, me decía. Y fue en aquellos momentos cuando quise morir, no cuando estaba en Auschwitz. Pero un día me dije que no podía seguir concediéndole a Hitler, 30 años después, el poder sobre mi vida.

https://elpais.com/cultura/2017/11/24/actualidad/1511539758_597235.html